L’apport de la société absorbée valorisé à 185,6 MDH.: le groupe veut profiter des synergies en termes de réseau de distribution de véhicules neufs.
Alors qu’il est sous le coup d’un redressement fiscal de 135 MDH, le groupe Cfao cherche à optimiser sa présence au Maroc dans les
métiers de la distribution et du montage automobiles.
En effet, la
filiale du conglomérat français Pinault Printemps Redoute vient de
fusionner deux de ses principales filiales marocaines, Cfao Motors
Maroc (concernée par le redressement) et DAF Industries Maroc.
Cette opération, qui vise à exploiter au mieux les synergies
opérationnelles, notamment dans le registre de la distribution, entre
l’importateur de Chevrolet, Isuzu et Opel, et l’une des plus anciennes
unités de montage de poids lourds au Maroc, s’est matérialisée par
l’absorption de ce dernier par la première et ce, pour un apport total
valorisé à 185,6 MDH.
En effet, Cfao Motors Maroc a hissé son capital de 181,3 MDH à 284,5
MDH en sus d’une prime de fusion de 82,6 MDH, le tout destiné à
rémunérer l’apport de DAF Industries Maroc par sa maison mère Cfao
Group.
Le chiffre d’affaires du groupe réalisé au Maroc est de 2,15 milliards de DH
Avec sa filiale Cfao Auto Service qui commercialise des véhicules
utilitaires légers importés de Chine sous les marques Wuling et Dong
Feng, Cfao Motors Maroc assure, désormais, les trois quarts du chiffre
d’affaires consolidé de sa maison mère au Maroc, qui est de 2,15
milliards de DH en 2008.
Le reste étant réalisé par Dimac, spécialisée dans l’assemblage de
cyclomoteurs, à hauteur de 90 MDH, et les deux entités du pôle
industries, à savoir Comamussuy et Fantasia qui fabriquent des produits
de bois destinés au transport et qui génèrent un chiffre d’affaires
cumulé de 330 MDH.
Rappelons que DAF Industries Maroc avait été rachetée en 2005 auprès de la famille Kadiri. Outre un assainissement du haut de bilan dans la foulée à travers un apport d’argent frais de 20 MDH, le groupe Cfao s’est attelé au cours des dernières années à une restructuration en profondeur de l’outil industriel, ce qui a permis à cet ex-fleuron de l’industrie automobile marocaine de revenir au vert après les lourdes pertes de 2004 et 2005.
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