Le Liban figure en très mauvaise place en termes de lutte contre la prévalence du tabagisme parmi les jeunes avec 65,8 pc de fumeurs dans la catégorie des garçons de 11 à 15 ans et 45,1 pc des filles dans la même catégorie d'âge.
Selon les résultats d'une étude publiée dernièrement sur le tabagisme au Moyen-Orient et en Afrique, objet d'un atelier de travail organisé par le Programme national de lutte contre le tabagisme en collaboration avec l'Association de protection des consommateurs, près de 3.500 citoyens meurent chaque année au Liban d'une maladie liée au tabagisme.Les taux de particules chimiques dans l'air dans les endroits où l'on fume beaucoup au Liban sont anormalement élevés, et se situent en moyenne à quelque 309 particules par mètre carré (plus de dix fois plus que la limite fixée par l'OMS).
Le ministre libanais de la santé, Mohammed Khalifé, a rappelé le coût des maladies résultant du tabagisme au Liban, qui s'élève à quelque 900 millions de dollars par an en médicaments seulement. De même, 250 à 300 millions de dollars sont dépensés pour traiter des pathologies liées à ce fléau.
Il a souligné l'importance de l'adoption de la loi antitabac, mais a estimé que pour l'appliquer, il fallait une coopération à tous les niveaux, notamment dans les médias.
Un représentant de l'OMS a souligné que les décès liés au tabac de par le monde se chiffrent à 5 millions par an, et atteindront 8 millions en 2030, selon les prévisions. Si la tendance actuelle persiste, le total des décès atteindra 1 milliard à la fin du siècle, a-t-il ajouté.
Quatre ans après avoir ratifié la convention-cadre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la lutte antitabac en 2005, le Liban n'a toujours pas promulgué une loi pour interdire le tabac dans les lieux publics.
Source : Casafree
Commentaires