L’Union européenne va prochainement signer un accord sur la reprise de la coopération avec la Syrie, après des années d’interruption.
Un tel accord avait déjà failli être signé en 2004, mais les Pays-Bas y avaient mis leur veto.
Cette fois-ci, les Pays-Bas, pour retirer leur veto, ont exigé une promesse de la part de Bachar El-Assad d’améliorer la situation des Droits de l’Homme en Syrie.
Mais au mois de septembre, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, avait déclaré « que son pays n’accepterait pas un accord assorti de conditions politiques ».
A ce moment, la Présidence suédoise de l’Union, toujours soucieuse de ménager les pays arabes, a trouvé une formule de compromis : « L’accord sera signé, mais l’Union européenne se réserve le droit de suspendre l’accord en cas d’atteinte aux Droit de l’Homme en Syrie »….
Cet accord de coopération, qui doit être signé le 26 octobre au Luxembourg, prévoit de nombreux avantages accordés à la Syrie sur le plan des relations commerciales avec les pays de l’Union européenne, ainsi que la signature de nombreux projets de coopération.
Jusqu’à présent, seules la Libye et la Syrie ne disposaient pas d’accords d’association avec l’UE parmi tous les pays du pourtour méditerranéen.
Damas doit notamment cette énorme faveur au gouvernement français, qui a exercé de lourdes pressions sur ses homologues européens, Paris voulant remercier Damas du rôle joué par la Syrie dans la libération de Clotilde Reiss, qui avait été arrêtée et incarcérée à Téhéran au mois d’août pour « espionnage ».
En Israël, on réagit avec consternation : « Comment l’Union européenne peut-elle à ce point faire semblant d’ignorer ce qui se passe en Syrie, et quel jeu joue ce pays sur le plan international ?
Il s’agit d’une manifestation de plus du double langage européen ! », déclare un responsable au ministère des Affaires étrangères. Israël a adressé plusieurs réclamations à l’Union européenne au sujet de cet accord en préparation, mais dès le mois de juillet, lorsqu’il s’est avéré que les choses étaient fixées, Israël a abandonné la partie.
L’incompréhension en Israël est d’autant plus grande que ce rapprochement de l’Union européenne avec un pays comme la Syrie, considérée il y a peu encore comme un État-terroriste, va de pair avec un refroidissement des relations avec Israël.
Depuis plusieurs mois, des responsables européens menacent Israël de geler voire remettre en cause les accords de coopération entre l’UE et Israël ainsi que les clauses commerciales privilégiées, si Israël n’obéit pas aux injonctions européennes concernant le processus de ‘paix’ avec les Palestiniens.
Source : IsraelValley
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