Trois tournées quotidiennes pour les éboueurs, les amoncellements se constituent juste après leurs passages, 216 tonnes d’ordures collectées chaque jour.
Le pic de la saison estivale s’est situé cette année du 15 juillet au 15 août à El Jadida. Les estivants ont préféré écourter leur séjour à cause du mois de Ramadan.
L’augmentation du volume des ordures ménagères est un indice de fréquentation très révélateur, dit Rachid Khadir, chef de centre de la société Sita El Beida qui a pris en main le secteur depuis le 30 mai dernier.
La population de la ville, estimée à quelque 150.000 personnes, aurait été multiplié au moins par 3 durant la période estivale. Et l’estimation n’est pas disproportionnée, a déclaré un professionnel du tourisme de la région.
Les infrastructures d’accueil et l’hébergement chez l’habitant se sont révélées très insuffisantes. Des familles entières tractant valises et sacs de voyage s’installaient sur des trottoirs en attendant que des intermédiaires leur trouvent une chambre vacante.
Ces intermédiaires saisonniers de l’immobilier, très nombreux aussi cette année, sont des hommes, des femmes et des jeunes de la ville. Ils ont ainsi trouvé un moyen pour se faire de l’argent sans trop se fatiguer.
Au pic de la saison estivale de l’année écoulée, les déchets ont atteint quelque 150 tonnes par jour (contre 105 à 110 durant le reste de l’année). Alors que la collecte quotidienne a tourné exceptionnellement autour de 216 tonnes, dit Khadir.
La mobilisation de l’ensemble du personnel de Sita n’a pas été suffisante pour faire face à la situation.
En plus des 228 employés et ouvriers, il a été fait appel à 50 autres personnes saisonnières (hommes et femmes) pour couvrir les axes et les rues de la ville. Le renfort de 35 autres saisonniers a été également nécessaire pour le nettoiement de la plage.
Ces derniers travaillaient matin et après-midi depuis le port jusqu’à la sortie de la ville sur une distance de près de 4 km. Les employés ont été plus qu’excédés par le manque de civisme et par le manque de respect de l’environnement par les estivants, dit le chef du centre Sita d’El Jadida.
Par ailleurs, les équipements ont été également renforcés en plus des 8 bennes à ordures ménagères et des bennes TP comme stipulé dans le cahier des charges, est-il indiqué.
En outre, les tournées de ramassage ont été triplées. Les balayeurs et les ramasseurs étaient parfois obligés de refaire 2 fois le même trajet. Pour les aider, 4 tonnes de sacs en plastique ont été distribuées et mises à la disposition des ouvriers de la ville et de la plage. C’est une saison exceptionnelle, et le travail a été très éprouvant pour les éboueurs, dit Khadir.
Malgré tous ces efforts, les déchets s’amoncelaient de manière spectaculaire juste après le passage des camions bennes et des balayeurs. Le constat est que les campagnes de sensibilisation n’ont pas été très percutantes.
La majorité des estivants de passage ne se considère pas concernée par la propreté des lieux de résidences temporaires. Une attitude qualifiée de très peu citoyenne.
Durant la saison estivale, la société a aussi procédé au nettoiement de 5 douars nouvellement délimités dans le périmètre urbain de la ville. Il s’agit des douars Lachhab, Tajine, Ghorba, Brahim et Al Massira.
La première action a été la résorption des points noirs. Des terrains vagues pour lesquels Sita a loué de gros engins et deux semi-remorques pour le ramassage des ordures amoncelées partout. Par la suite, des caissons de 5 m3 ont été mis en place au niveau de chaque douar.
Source : l'Economiste
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