Les conventions liant les
entreprises de transport urbain en commun à Casablanca (Lux Transport,
Zenata Bus, Hana Bus, STRU, Tunjis, Chennaoui Bus, Sotrum, Rafahia Bus)
à la ville arriveront à terme en octobre prochain. Jusqu’à présent
aucun accord ne se profile à l’horizon. Que se passe-t-il ?
«Nous
ignorons l’intention des autorités de la ville. Jusqu’à présent, nous
n’avons reçu aucune réponse à nos doléances concernant la reconduction
des conventions sur de nouvelles bases», nous confie une source de la
fédération du Transport de la CGEM. Et de préciser que «cette absence
de dialogue et ce manque de visibilité ont été à l’origine de la
situation d’anarchie dans laquelle plonge le secteur aujourd’hui».
«Depuis des années, les opérateurs du privé n’investissaient pas dans
le secteur. Ils attendaient pour voir», conclut notre source.
Du
côté de la Commune urbaine de Casablanca, autorité délégante, Mohamed
Joudar, vice-président du Conseil de la ville de Casablanca souligne
qu’un «accord sera conclu avec les opérateurs du privé avec un nouveau
cahier de charges et selon une nouvelle stratégie pour la gestion de ce
secteur», précisant qu’un «comité est mis en place dans ce cadre par la
Commune urbaine». En plus, la ville, a-t-il fait savoir, n’accordera
pas l’exploitation du secteur à un seul opérateur. «Pas de monopole»,
a-t-il affirmé.
L’allusion est faite au Groupement M’dina Bus,
composé de la Régie autonome des transports parisiens (RATP), les
sociétés privées de transport en commun «Bahja Bus» et «Haddou Bus»,
appartenant à Khalid Chrouâat et ses associés, et de l’opérateur
financier marocain «Finances.Com».
Ce Groupement, lié à la ville depuis
novembre 2004 par une convention relative à la gestion déléguée du
transport urbain par bus pour une durée 15 ans, est pointé du doigt par
les décideurs de la ville pour non-respect du cahier des charges. Cela
revient à dire que la ville délègue sans mettre en place des formules
de contrôle et de suivi.
Le secteur privé du transport urbain en
commun à Casablanca, exploitant une quarantaine de lignes avec une
flotte de 420 bus, emploie environ 3000 personnes.
Les conventions
d’exploitation qui arriveront à terme en octobre prochain ont été
approuvées vers la fin de l’année 1999, du temps de la défunte
communauté urbaine de Casablanca (CUC), pour une durée de dix ans.
Ce secteur a été ouvert à l’entreprise privée suite au discours de feu SM le roi Hassan II du 20 août 1984.
Depuis
lors, la concession du secteur du transport urbain de la ville,
exploité jusqu’au mois d’août 1984, exclusivement par la Régie Autonome
de transport urbain à Casablanca (RATC), a connu plusieurs
intervenants, avec l’arrivée de quatre sociétés en 1985, 12 sociétés en
1987, 22 sociétés en 1999, puis l’entrée en concurrence en novembre
2004, de la société M’dina Bus dans le cadre d’une convention de
gestion déléguée.
Les bénéficiaires de cette convention sont les
communes urbaines de Casablanca, Mohammadia, Nouaceur, Médiouna, Ain
Harrouda, Béni Yakhlef, Bouskoura, Ouled Salah, Lahraouine et Tit
Mellil.
Source : Al Bayane
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