Accès à des installations plus spacieuses et délais réduits pour une capacité est de 2 millions de véhicules par an.
Gâtés par le nouveau port, c’est le sentiment que doivent avoir les opérateurs du transport roulier à Tanger.
En cette période de transit MRE, l’essentiel du transport roulier par camion TIR a été transféré vers le port de TangerMed. Celui de Tanger-ville a été réservé au trafic passagers et MRE.
Depuis le 15 juin, une capacité totale de plus de 200 camions et ensembles routiers a été mise en place à TangerMed, soit trois départs par jour avec un départ exceptionnel en cas de forte affluence sur la ligne TangerMed-Algésiras.
Ces départs permettent, selon Rachid Houari, responsable du Port roulier et Passagers à l’Agence spéciale TangerMed (TMSA) une arrivée à temps pour assurer les formalités administratives au port d’Algésiras.
Afin de rendre plus attractif le passage par TangerMed, les frais de dépotage sont gratuits depuis juillet dernier. Et ce en attente de l’adoption du tarif mutualisé en 2010.
Un autre attrait et non des moindres est le service non-stop des scanners de contrôle. Ces derniers travaillent 7 jours sur 7 afin d’assurer un contrôle sans pauses.
Les scanners mis en place pour le port roulier sont de la dernière génération, selon TMSA, et permettent le contrôle d’une remorque en trois minutes, chronomètre en main. Au total les deux scanners permettront de traiter jusqu’à 40 camions par heure.
Même si les temps d’attente ont été réduits au maximum, les opérateurs ne se sentiront pas trop éloignés de la ville. Ils disposent d’un centre de vie avec des bureaux et des installations annexes qui leur permettront de se sentir comme au port de Tanger-Ville.
A noter que dans le passé, l’opération transit était vécue par les opérateurs comme un cauchemar. Pour d’évidentes raisons humaines, la priorité était accordée lors de cette opération aux passagers, essentiellement des MRE.
Les camions TIR subissaient alors des retards importants, ce qui
n’était pas pour plaire aux exportateurs, essentiellement des
équipementiers travaillant en flux tendus avec l’Europe.
Mais
cette situation n’est que provisoire.
En 2010, le nouveau port roulier entrera en service et offrira une capacité sans commune mesure avec l’existant. Il aura une capacité de 7 millions de passagers et 2 millions de véhicules par an, soit un volume à terme trois fois supérieur que celui de l’actuel port de Tanger-Ville.
L’investissement est pharaonique: environ 2,8 milliards de DH. La grosse part ira aux travaux de construction de la digue. La darse comprendra huit postes d’accostage qui permettront d’accueillir simultanément autant de navires.
La distance de traversée plus courte entre TangerMed et Algésiras (une heure) permettra en outre une plus grande productivité pour les bateaux.
Alors qu’à Tanger-ville, ils ne pouvaient assurer que trois rotations quotidiennes au maximum, à TangerMed, ils pourront faire jusqu’à cinq rotations, soit 40% de passagers transportés en plus par jour de pic.
La gare, par contre, vu la complexité des travaux qu’elle nécessite, ne sera prête qu’en 2012. Une gare transitoire de 4.000 m² devra assurer le traitement des passagers à partir du premier trimestre 2010, date de l’entrée en service du port roulier.
Elle devra permettre d’assurer le traitement dans un minimum de temps d’attente au niveau des différents contrôles frontaliers, à l’arrivée comme au départ.
Même si le port devra démarrer doucement ses activités vers le premier trimestre 2010, le vrai baptême de feu ne se fera que lors du démarrage de l’opération transit vers la mi-juin 2010. C’est alors que la mécanique subira son premier test grandeur nature.
Source : l'Economiste
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