Le gouvernement appréhende des réactions vis-à-vis de cette question. Aussi, la même loi stipule que les modalités d’application de cet article «seront précisées, en tant que besoin, par voie réglementaire».
En attendant ces précisions, il est fort probable que le marché de l’électroménager et des véhicules souffrent de l’application de cette décision.
Après les taxes sur l’achat de nouvelles voitures, le gouvernement franchit un nouveau pas pour encadrer le marché du véhicule.
La démarche de l’Etat pour imposer de nouvelles règles à l’activité des concessionnaires automobiles est donc graduelle et elle atteint un nouveau palier.
Officiellement, cette limitation de l’octroi de crédit est justifiée par la volonté d’orienter le flux d’argent qui sort des banques au crédit à l’immobilier afin de booster le marché de l’habitat.
La Cnep avait déjà pris la décision, depuis plusieurs
années, de suspendre définitivement ce genre de crédits pour se
concentrer sur son métier historique qui est l’habitat.
La limitation d’octroi de crédits s’étend à tous les autres biens de consommation pour prendre en charge la préoccupation du chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui tente de limiter les méfaits du surendettement sur la population.
Pourtant, cette nouvelle décision n’a pas que de bons côtés. Il y a bien sûr des catégories de la population qui sont parfaitement aptes à planifier leurs dépenses et à réserver une partie de leurs revenus au remboursement des crédits.
Des précautions peuvent aussi être prises par les banques. Elles peuvent élever le plafond du revenu à partir duquel le crédit est consenti, comme elles peuvent également plafonner son niveau à des montants précis pour ne pas alourdir le budget des ménages.
Il se pourrait également que l’une des raisons conduisant le gouvernement à restreindre les possibilités d’acquisition des véhicules est celle de réduire leur nombre sur les routes.
La congestion de la circulation, notamment dans les villes, est toujours un problème qui préoccupe les citoyens.
Or, cette politique fait appel en parallèle au développement des moyens de transport public, ce qui est loin d’être le cas de manière systématique.
En tout cas, les concessionnaires vont encaisser un sacré coup. Ils n’ont pas fini de se plaindre des effets de la taxe sur la baisse des ventes qu’un autre écueil vient se dresser sur leur chemin: les chiffres des ventes seraient de moins de 20% suite à l’entrée en vigueur de cette disposition.
Si ces concessionnaires vont être pénalisés, ce ne sera pas le cas pour les propriétaires des véhicules anciens. Il faut s’attendre à ce que le marché de l’occasion flambe devant la réduction de l’offre des véhicules neufs.
Cette marchandise absorbe chaque année près de 4 milliards de dollars. Cette donne est l’un des éléments explicatifs d’encadrement du marché car le gouvernement aspire sans cesse à réduire la facture des importations.
A la lecture de la loi, aucune exception n’est tolérée et même les banques privées doivent se plier à cette exigence.
Pourtant, le gouvernement a toujours eu comme ambition de renouveler son parc automobile afin de se débarrasser des guimbardes et un sérieux coup d’arrêt risque d’être donné à ce projet.
Les concessionnaires ne seront pas les seuls à être touchés par la limitation du crédit. Leurs employés risquent de se retrouver sans travail si les ventes chutent.
Ce sera aussi le cas pour les divers agents qui constituent le réseau de distribution des marques. En outre, il y a aussi le réseau des fournisseurs de services comme les réparateurs et le vendeurs de pièces détachées.
Le revenu des assurances sera revu à la baisse alors que les concessionnaires seraient également dans l’obligation de réduire leurs budgets de la publicité qui alimente les sociétés de production spécialisées dans la communication ainsi que les médias.
Il y a toujours également des questions à se poser sur le devenir de l’économie de marché dans un pays où les interdictions, touchant même le privé, s’érigent en règle.
Il ne restera que le cash pour payer vos achats, ce qui veut dire qu’il faut des années d’économies pour être en possession d’un bien de consommation.
Source: lexpression
bonsoir,
dommage de voir que des décisions aussi impopulaires soient acceptées par nos députés censés représentés un peuple.
une décision de sursoir au crédit a la consommation prise par un politicien autoritaire et qui se croit le tuteur de chaque algérien.
j'ai 50 ans et je n'ai pas a etre soumis a un tuteur pour gérer ma vie privé.
je trouve simplement que cette décision est absurde et irréfléchie.
je me rappelle par le passé des politiques, ces memes personnes au pouvoir aujourdhui qui ont applaudies au socialisme, a la revolution agraire a la mondialisation et autres et maintenant a la liberté de l'économie.
maintenant ces memes personnes ne sont pas capable de maintenir une economie a flot et leurs solutions sont toujours a contre courant de la modernité. le fautif c'est toujours le pauvre citoyen qui consomme trop, qui mange trop de bananes, qui refuse de prendre le bus...
et maintenant on nous parle de construction de voitures en algerie, on nous a dit la meme chose avec fatia la voiture algérienne.. cela est ridicule. une economie libre et solide repose principalement sur la circulation de l'argent et le credit est le poumon de l'economie de marché. chez nous rien ne marche comme ailleurs, tout doit etre different. toujours le meme laboratoire pour des politiques différentes et voués a l'échec.
sous d'autres cieux cette mesure aurait fait l'objet de débat, d'une approche scientifique afin de mesurer son impact économique. a t(on pensé au licenciement des travailleurs qui gravitent autour des concessionnaires, des budgets publicitaires, du marché en général et surtout au bien etre de chaque algerien pour vivre libre et heureux.
Rédigé par : kamel | lundi 17 août 2009 à 22:56