Les études ont conclu
à la possibilité de l’existence d’eau dans des points repérés, dans des
profondeurs allant de cent cinquante à trois cents mètres. Une fois de
plus, cinq forages ont été vainement réalisés.
Dans le cadre des programmes
sectoriels, et suite aux études préalables, un puits de 600 mètres de
profondeur été foré au lieudit Dhayet Sid El-Bachir, 6 km à l’est de
Hassi-Dellaâ, chef-lieu de la commune, situé à environ 130 km au
sud-est de Laghouat.
Une commune considérée de tout temps par les
pouvoirs publics comme étant le point noir de la wilaya quant à la
rareté de l’eau potable souterraine au niveau de son territoire.
Le
débit de ce puits, qui devrait alimenter en eau potable quelque 13 000
âmes que comptent les 1 990 foyers de la commune, ne dépasse pas les 12
litres/seconde.
En dépit du faible débit dudit puits, une
enveloppe financière estimée à environ 18 milliards de centimes a été
dépensée pour les travaux de branchement et d’alimentation en eau
potable et ce, sur une distance de 6 km.
Ayant les mêmes
caractéristiques techniques que les puits déjà existants qui n’ont pas
atteint l’objectif escompté, les citoyens au fait de la chose publique
ont qualifié le projet réalisé à Dhayet Sid El-Bachir de budgétivore et
non rentable.
D’autres n’ont pas hésité à tirer à boulets rouges sur
les décideurs en qualifiant ce type de projets de “pur gaspillage
d’argent”, sans réussir à rationaliser ce précieux liquide.
Les
quelques puits qui desservent tant bien que mal la population en eau
potable sont souvent à l'arrêt. La raison, nous dit-on, réside dans le
fait que les pompes immergées tombent souvent en panne, probablement à
cause des fréquentes chutes de tension et leur surexploitation.
Le prix
de cet équipement tourne autour de 140 à 300 millions de centimes, nous
indique-t-on. Renseignement pris, il s'est avéré que les puits en
service sont tous d'une profondeur de 600 mètres chacun. Ils
fonctionnent 24h/24h.
D'où leur surexploitation avérée. Paradoxalement
à leur prix d'acquisition, et en sus de leur durée de vie très courte,
leurs frais de gestion, toutes charges confondues, reviennent à la
commune à pas moins de 25 millions de centimes par mois.
De quoi
aménager quelques écoles et autres infrastructures sociales de base en
équipements nécessaires. L’endettement de cette commune, qui a tendance
à s’éterniser dans le temps, est dû en grande partie aux difficultés de
gestion de ce type de puits.
N’est-il pas grand temps pour les pouvoirs
publics en charge de ce portefeuille de faire fonctionner ce type
d’ouvrages par des panneaux solaires dans le cadre du développement
durable ?
Dans l’espoir de capter ce précieux liquide, des études
géophysiques ont été entreprises par la société Enageo en 2002. L’étude
avait touché tout le territoire de la commune.
Elles ont conclu à la
possibilité de l’existence d’eau dans des points repérés dans des
profondeurs allant de 150 à 300 mètres. Une fois de plus, 5 forages ont
été vainement réalisés.
Suite quoi, l’Agence nationale des
ressources hydriques a confié le forage d’un puits au lieudit
Bouhellaba, distant d’environ 50 km au sud du chef-lieu de la commune,
à la société chinoise Yufie.
Pour la première fois, l’ouvrage a atteint
1 100 mètres de profondeur. Le constat a suscité un énorme espoir chez
les populations déjà abattues par les précédentes déceptions. En effet,
le niveau statique de l’eau a atteint 1 050 mètres.
Malheureusement,
l’espoir de la population s’est vite évanoui quand la nouvelle du
mélange de cette eau avec du gaz s’est répandue comme une traînée de
poudre.
Et voilà une déception de plus. Ainsi, de déception en
déception, et s’étant habituée à la vie rude du Sahara, la population
de Hassi Dellaâ continue à souffrir du manque chronique d’eau, surtout
en période d’été et à l’approche du mois sacré de Ramadhan.
Femmes,
enfants en bas âge et vieillards semblent être condamnés à
approvisionner leurs foyers en citernes d’eau dont le prix est
exorbitant et l’hygiène suspecte.
Un état de fait vécu comme une
malédiction par les citoyens. Ces derniers sont parfois tentés de
quitter leur commune vers des contrées plus clémentes.
Quant à l’eau,
elle reste encore “un rêve à réaliser” pour la population de cette
commune du sud du pays, a déclaré un citoyen qui se demande pourquoi
ils sont dépourvus de ce liquide vital, alors qu’il coule abondamment
dans d’autres communes limitrophes de la wilaya.
Source : Liberté Algérie
Désolés mais nous ne savons rien de la géologie du site et de son bassin versant.
Cet article est interessant mais manque de précisions scientifiques.
Tout porte à croire que nous sommes ici dans la même configuration karstique que dans l'affaire du pompage à scandale de la source des Cents-Fonts Hérault France où le Conseil général de l'Hérault a fait des forages inutile pour subtiliser la ressource aux populations locales comme c'est le cas dans le sujet évoqué par nos amis Algériens.Il faut être extremement prudent quant on touche aux eaux souterraines en site karstiques comme c'est le cas ici !
Hubert BORG
Guide spéléo professionnel Européen
Carte ministérielle Française 03498ED0151
Rédigé par : Hubert BORG | mardi 06 oct 2009 à 10:09