La Faculté des sciences de Aïn Chock a accueilli durant la journée du jeudi 25 juin une série de rencontres de sensibilisation à la gestion intégrée des déchets et à l'économie de l'eau.
A l'occasion de cette journée, les participants ont rappelé que «La Gestion intégrée des déchets» (GID) est devenue une des prérogatives indispensables pour toutes les communautés.
Ainsi, l'objectif principal des clubs environnementaux de l'ensemble des Facultés de la métropole est de sensibiliser les étudiants et le personnel des institutions universitaires à la valorisation et le recyclage des déchets, à s'engager aux bonnes pratiques environnementales dans son quotidien.
Dans cette perspective, la Faculté de Aïn Chock est la première institution universitaire à se mettre au tri et à la valorisation des déchets.
Une étude préliminaire effectuée par le professeur Mohamed Tahiri et quelques étudiants de la licence professionnelle « Protection de l'environnement et développement durable » (PEDD), a montré que plus de 95% des déchets générés au niveau de la Faculté des sciences sont recyclables ou valorisables.
Ces déchets composés de papier de carton, de plastique (eau minérale et boissons), du métal (canettes, papier biscuits), sont récupérés de manière professionnelle.
De fait, un des premiers fournisseurs mondiaux de ciment et de granulats au Maroc apporte son soutien actif à cette initiative.
Cette entreprise fournit les bennes à ordure et les sacs permettant la récolte des déchets qui se chiffrent entre 700 et 1000 litres de bouteilles plastique et cannettes et 60 à 100 kg de papier-carton par jour.
Aujourd'hui, en décidant de gérer ses déchets, une petite Faculté comme la FSCA peut générer des bénéfices allant de 100 à 150 DH par jour.
Cet engagement aux bonnes pratiques environnementales de la part des étudiants de la Faculté des sciences de la métropole ambitionne de devenir une culture, une éducation et une des pratiques rentables pour l'environnement.
Les professeurs et les enseignants de la Faculté ont insisté au cours des conférences sur l'impératif de prendre conscience du moment présent et de se doter d'un esprit créatif. A Casablanca, l'absence de vérifications, des eaux usées et des déchets mêmes spéciaux freinent le développement.
Ainsi, dans un contexte de concentration urbaine et industrielle, la région casablancaise est forcée à résoudre maintes problématiques, à savoir l'évacuation des déchets solides et liquides produits dans un cadre industriel.
Particulièrement dans le contexte des conventions internationales relatives à l'environnement, la future zone de libre-échange avec l'Union européenne ainsi que les objectifs du millénaire pour le développement.
Cependant, la restriction des espaces verts, l'accroissement de certaines industries qui contribuent de plus en plus à la pollution atmosphérique, et l'élargissement du parc automobile constituent sans aucun doute un péril pour la ville et ses habitants.
Ces derniers
commencent à sentir que la protection de l'environnement à travers des
gestes simples est loin d'être une punition. Il est par contre un
gisement de développement et un facteur d'épanouissement.
Mégalopole
qui connaît de plus en plus une extension des unités industrielles,
Casablanca va devoir réfléchir sur des solutions capables de rendre
leurs rejets moins néfastes pour l'environnement.
Cela dans le but de recycler un maximum de matières valorisables. Particulièrement celles qui peuvent être réutilisées une fois traitées. D'une manière générale, les restants industriels vont être traqués et restreints à leur minimum.
Le but est de minimiser l'impact environnemental de ces matières. Sans oublier que cette opération passe par l'optimisation des transports et des flux de déchets pour limiter les coûts et les émissions de CO2.
En réalité, la démarche est complexe. Ces objectifs pour être atteints obligent les acteurs industriels à repenser l'ensemble de la chaîne logistique habituelle du déchet.
Source : le Matin
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