Un projet d'une valeur de cinq millions de dollars portant sur la valorisation de l'eau sera réalisé dans la région de Souss-Massa-Drâa, selon des responsables de la Fondation Mosaic, basée dans la capitale fédérale américaine.
Le projet a pour objectif de contribuer à améliorer les conditions de vie de la population dans certaines Communes de la région, à travers l'accès à l'eau, en mettant en oeuvre une approche holistique unique alliant soutien financier par l'octroi de micro-crédits et sensibilisation par le biais de l'art, a-t-on indiqué lors du 12e gala annuel de la Fondation Mosaic, organisé la semaine dernière à Washington autour de la thématique de la crise de l'eau dans le monde.
Le projet profitera à 36 douars situés dans cinq communes : Sidi Boushab (province Chtouka Ait Baha), Taissa et Tiout (Taroudant), Anzal et Taghadout (Ouarzazate), a précisé à la MAP Mme Maria Felice Mekouar, qui préside la Fondation Mosaic, créée en 1997 par les épouses des ambassadeurs arabes accrédités à Washington.
D'une durée totale de six ans, le projet, qui sera lancé en septembre prochain, est soutenu par, outre la fondation Mosaic, One Drop Foundation du Canada qui est le principal partenaire, plusieurs ONG marocaines, dont l'association Twizi, l'association Tichka, Agrotech et INMAA, et les autorités locales, a fait savoir encore Mme Mekouar.
Prenant en compte les priorités de la région de Souss-Massa-Drâa, le projet portera entre autres sur l'amélioration de l'efficacité du système de l'irrigation et l'encouragement des cultures nécessitant moins d'eau.
Lors de la soirée gala qui a réuni au National Building Museum une pléiade de personnalités américaines et arabes, du monde de la politique, de la culture, des arts et des médias, les intervenants dont Nicole Chedid, épouse de l'ambassadeur du Liban à Washington et présidente du gala, Alexandra Cousteau et Philippe Cousteau, partenaires du projet et Guy Laliberté, président de One Drop Foundation, ont mis en avant l'importance de l'économie de l'eau et la nécessité de changer la gestion de cette ressource précieuse.
Pour Guy Laliberté, qui est également fondateur du Cirque du soleil, «son voyage au Maroc lui a fait découvrir combien l'eau était précieuse». «Je viens du Canada, un pays qui connaît une abondance de cette ressource et de ce fait les gens n'ont pas une éducation ou une culture à propos de l'usage de l'eau», a-t-il notamment dit.
La soirée gala a été marquée par un spectacle haut en couleur de la compagnie québécoise «le Cirque du Soleil» qui a rendu, dans ses différentes prestations, un hommage à l'eau, sur fond d'un mélange de musique orientale et occidentale.
Cette compagnie a mis en scène «un monde où l'eau a cessé d'exister et où un seul nuage sur la Terre a survécu». Par des danses et chants, des tribus cherchent à invoquer l'esprit des nuages pour qu'il pleuve de nouveau, l'eau apportant vie et sens à la communauté humaine.
Le Cirque du Soleil, créé en 1984, se démarque par des prestations donnant la part belle à des artistes de mime et à des acrobates. Comptant aujourd'hui plus de 4.000 personnes, dont 1.000 artistes, la compagnie présente six spectacles de tournée (sous chapiteau) qui sillonnent la planète, deux spectacles en aréna et six autres spectacles permanents, à thématiques différentes.
Le spectacle dédié à l'eau a été monté spécialement pour la soirée gala de la Fondation Mosaic qui s'assigne comme objectifs d'améliorer les conditions de vie des femmes et des enfants et de promouvoir la compréhension entre le monde arabe et les Etats-Unis.
Cette année, la Fondation Mosaic a consacré son temps et ses ressources à la diffusion du message que l'accès à l'eau potable est l'un des moyens les plus efficaces pour améliorer la santé, diminuer la pauvreté et promouvoir les pays en développement.
Plus de 37.000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque semaine dans le monde de maladies liées à la faible qualité de l'eau potable et au manque d'assainissement et une personne sur sept n'a pas accès à l'eau potable.
Le monde arabe compte plus de 42 millions de personnes qui n'ont pas accès à l'eau potable, alors que les zones les plus touchées par la pénurie d'eau dans le monde sont l'Afrique du Nord et le sud-ouest de l'Asie.
Le projet qui sera réalisé dans la région de Souss-Massa-Drâa est le 3e a être soutenu dans le Maroc par la Fondation Mosaic, après celui de la télé médecine de 700.000 dollars mettant en réseau The Children Hospital de Washington et des hôpitaux pédiatriques de Marrakech, Rabat et Casablanca et un autre de 200.000 dollars permettant à des chirurgiens de l'établissement hospitalier washingtonien d'opérer des enfants cardiaques à Marrakech.
Source : le Matin
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