La gestion du ramassage des ordures ne pose plus problème à Fès?
Cédé à la société GMF pour une enveloppe annuelle de 48 millions de DH, ce service est plus que maîtrisé.
En effet, dès sa première année d’exercice (2005), le délégataire a consenti un investissement de près de 50 millions de DH en équipements.
La société se charge également de la fourniture et l’exploitation de l’ensemble des équipements et matériels, l’aménagement du dépôt général et de quatre centres de transfert, l’encadrement et le personnel nécessaire à la réalisation des prestations, dont près de 1.000 agents de collecte et de nettoiement.
Sans oublier l’entretien et la maintenance de tous les équipements et matériels. En outre, un plan de renouvellement du matériel est prévu tous les trois ans.
Ville de 1,2 million d’habitants, Fès produit une moyenne de 500 tonnes d’ordures ménagères par jour.
Ce volume, qui dépasse largement celui prévu par le cahier des charges, est appelé à augmenter. GMF qui exerce, depuis 1983, est considérée comme une société pionnière dans le domaine de l’assainissement liquide et solide.
Pour son nouveau contrat, elle est chargée de la collecte et du nettoiement des arrondissements d’Agdal, Saïss, Zouagha et Mérinides.
Dès sa première année, le délégataire a consenti un investissement de l’ordre de 47,7 millions de DH en équipements (camions multibennes, bennes tasseuses, balayeuses mécaniques, motos...).
Des pick-up accommodés pour le ramassage et le balayage dans les petites artères ont également été acquis.
Pour Hamid Chabat, maire de la ville, «si le choix est tombé sur GMF, qui était la mieux-disante (coût/cahier des charges) lors de l’ouverture des plis en 2005... nous avions épargné plus de 20 millions de DH par an».
Le contrat, d’une durée de neuf ans, stipule que GMF prend en charge la collecte et l’évacuation des déchets ménagers et assimilés, le nettoiement des voies et places publiques ainsi que l’évacuation des produits de nettoiement.
La société prend aussi en charge la fourniture et l’exploitation de l’ensemble des équipements et matériels, l’aménagement du dépôt général et de quatre centres de transfert, l’encadrement et le personnel nécessaire à la réalisation des prestations, dont près de 500 agents de collecte et de nettoiement.
Sans oublier l’entretien et la maintenance de tous les équipements et matériels.
Par ailleurs, sur la base du diagnostic de terrain, une réorganisation par rapport aux circuits de collecte actuels s’est avérée nécessaire et un découpage en secteurs des quatre arrondissements a été pensé compte tenu des types d’habitations, de l’accessibilité, de la nature des déchets, etc.
L’objectif étant d’avoir un découpage homogène en termes de surface et de densité de la population. La société a ainsi déterminé 23 secteurs.
Chacun d’entre eux sera doté de moyens qui lui seront propres, pour le rendre autonome et assurer ainsi un bon service de proximité.
L’autre volet important qui a suscité l’intérêt des responsables de GMF est celui des points noirs. Pour eux, l’accumulation de déchets au niveau de terrains vagues, les maisons en ruine, les oueds et autres exutoires sont sources de prolifération d’insectes et rongeurs, polluent les ressources en eau et nuisent à l’image de la ville de Fès.
Une enquête menée par la société sur le terrain a révélé la présence d’un grand nombre de points de rejets incontrôlés où les vecteurs de maladies peuvent se développer à proximité des habitations. L’objectif étant d’éradiquer ces points noirs dans les meilleurs délais.
La société a procédé à des campagnes de ramassages massifs puis a mis à proximité des usagers le type et le nombre de récipients qu’il faut pour les inciter à l’utilisation des caissons et récipients de collecte.
L’objectif étant de rappeler aux citoyens l’importance et l’avantage d’avoir un cadre de vie propre.
Bref, ces campagnes ont impliqué la population et commencé à donner leurs premiers fruits dans tout le territoire de la nouvelle ville.
Seul point noir, le ramassage des ordures de la médina qui se fait encore à dos d’âne.
Ici, un nouveau délégataire se charge du secteur depuis le 1er avril. Il s’agit en effet de la CMER (Compagnie marocaine d’environnement et de recyclage).
Les responsables de celle-ci affirment que la société a introduit des engins adéquats pouvant assurer la collecte dans les ruelles.
Enfin, depuis son avènement, la CMER ramasse près de 200 tonnes d’ordures quotidiennement.
Source : l'Economiste
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