Désormais, aucune route ne sera refaite avant que le réseau d’adduction d’eau potable ne soit rénové.
Un des problèmes les plus cruciaux qui empoisonnent à longueur d’année la vie des Béjaouis va être pris en charge assez rapidement. Il s’agit des fuites d’eau dues essentiellement à un réseau d’eau potable des plus défaillants.
Le projet, qui était à l’étude, fut certes annoncé maintes fois sans toutefois avoir sérieusement démarré. Cette fois, c’est la bonne. L’annonce a été faite par le wali en personne. «Aucune route ne sera refaite avant que le réseau d’adduction d’eau potable ne soit rénové. Il y a 220 kilomètres de conduites vétustes. Béjaïa doit être reconstruite sur des bases solides», a affirmé M.Ali Bedrici qui ne veut plus entendre parler de bricolage.
«Il n’y a pas de pire ennemi pour l’asphalte que l’eau», a-t-il ajouté. Il faut reconnaître que le réseau routier au niveau de l’ensemble de la wilaya est dans un état lamentable. Béjaïa est réputée pour être l’une des régions les plus arrosées du territoire national.
Les chutes de pluie souvent diluviennes occasionnent des dégâts importants aux revêtements des routes et ruelles des agglomérations et des quartiers qui se retrouvent exposés à des inondations répétitives.
Les canaux d’évacuation et avaloirs obstrués rejettent d’énormes quantités d’eaux de pluie qu’ils n’ont pu évacuer et transformées en torrents de boue au contact de poussières épaisses.
Dès que les premiers rayons de soleil commencent à darder, ce sont d’énormes nuages de poussière qui se soulèvent au passage des camions, des transports en commun et des automobiles qui, pour ne rien arranger, roulent à toute vitesse.
L’air devient subitement irrespirable et indispose les nombreux piétons qui vaquent à leurs occupations.
On se croirait dans une de ces villes chinoises polluées, sauf que pour ces dernières la cause est due à une industrialisation galopante.
Certains tronçons routiers sont extrêmement redoutés par les automobilistes qui les fuient comme la peste, à l’instar de celui de l’arrière-port qui est devenu sans exagérer, leur bête noire.
De nombreux véhicules y ont connu de sérieux ennuis d’ordre mécanique.
Pour les mêmes raisons le parcours a été raccourci pour les autobus de voyageurs qui desservent la ligne Tala Markha-Porte Sarrazine. Ils feront désormais demi-tour au niveau de la clinique d’accouchement.
Le reste du parcours étant devenu impraticable pour les transporteurs qui ont dù recourir à plusieurs reprises à des mouvements de grève pour tenter d’ attirer l’attention des pouvoirs publics sans qu’aucune suite ne soit donnée à leurs doléances.
Les travaux de réfection du réseau d’adduction d’eau potable pour leur part débuteront comme prévu cet été.
Doté d’une enveloppe financière de l’ordre de 4 milliards de dinars, le projet consiste outre la rénovation, 220 km de canalisations à installer, 29 réservoirs de stockage et 11 stations de pompage.
En plus de permettre d’améliorer la distribution d’eau potable dans les foyers béjaouis, (l’ADE), l’Algérienne des eaux, qui a la charge de ce chantier, pourra se libérer de ce type de contraintes qui l’éloigne de sa mission première: l’amélioration de ses prestations de services.
Source : l'Expression-dz
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