Après Dubaï, voici Abu Dhabi. Importante destination pour les investissements directs étrangers, ciblée depuis près de deux ans par un grand nombre d’investisseurs du Golfe, d’une façon générale, et des Emirats Arabes Unis, en particulier, la Tunisie intéresse aujourd’hui un important opérateur du secteur de l’énergie venant de ce pays, et plus précisément de l’Emirat d’Abu Dhabi.
Il s’agit en l’occurrence d’Abu Dhabi National Energy Company –baptisée «Taqa»- qui, selon le journal émirati «Khaleej Times», envisage d’investir 2,5 milliards au cours des quatre prochaines années dans trois centrales électriques, en Tunisie et au Maroc.
En Tunisie, Taqa est dans la course pour l’octroi du projet de construction d’une centrale électrique à cycle combiné d’une capacité de 350 à 500 mégawatts, à Bizerte, sur la base du «BOO» (Build, Own, and Operate).
Ce qui veut dire que la société sélectionnée par l’appel d’offres en cours «devra concevoir, financer, construire, posséder en toute propriété, exploiter et assurer la maintenance de la Centrale» dont la production sera cédée à la STEG en exclusivité.
Au Maroc, Abu Dhabi National Energy Company s’apprête à signer un accord avec le gouvernement chérifien en vue d’opérer la mise à niveau de la centrale électrique de Jorf Lasfer et à soumissionner dans l’appel d’offres pour la construction d’une centrale éolienne de 300 mégawatts à Tarfaya.
Selon Majid Iraqui, directeur pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient, la construction de ces projets débutera cette année, alors que la commercialisation est appelée à débuter respectivement en 2012 et 2013.
Alors que d’autres opérateurs aux Emirats Arabes Unis et ailleurs reportent voire annulent purement et simplement des projets, Abu Dhabi National Energy Company assure avoir suffisamment de cash pour financer les siens.
Créée en 2005, cette société, considérée comme le «navire amiral» du gouvernement d’Abu Dhabi, présente dans 41 pays avec près de 2.800 employés, figure parmi les plus importantes entreprises cotées à la Bourse d’Abu Dhabi, avec des actifs estimés à 24 milliards de dollars.
En phase de croissance, notamment à l’international, Taqa –dont le revenu en 2008 s’est établi à 4,6 milliards de dollars- a conclu le 22 mars 2009 le rachat –pour 320 millions de dollars- de 50% du portefeuille aux Caraïbes du japonais Marubeni Corporation (Marubeni), qui fait partie du consortium mené par l’américain PSEG, ayant réalisé la centrale de Radès.
Source : WebManagerCenter
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