Avec la signature
d’une concession pour le terminal à conteneurs de
Lattaquié en Syrie le 7 février 2009, le groupe CMA CGM
gère désormais cinq terminaux en
Méditerranée. Une zone stratégique où il va
investir plus de 200M€ ces prochaines années.
Le groupe y développe à la fois des ports de transbordement – Malte, Tanger et Damiette – et des ports de desserte terrestre comme Marseille Fos, et désormais Lattaquié en Syrie où il vient de signer un contrat de concession sur dix ans. Avec, à la clé, de très lourds investissements.
A Malte, les cargaisons sont éclatées vers l’ensemble de la Méditerranée, mais aussi l’Europe du nord et l’Amérique. Après avoir obtenu la prolongation de la concession du terminal à conteneurs Malta Freeport jusqu’en 2069, CMA CGM a engagé 80M€ de travaux (dont une partie est subventionnée par l’Europe notamment).
Le dragage permettant d’accueillir les porte-conteneurs géants de 13.000 "boîtes" sera achevé d’ici deux mois.
En 2010, la capacité du terminal sera portée à 3 millions d’EVP (équivalent 20 pieds, taille standard du conteneur) et il est ensuite prévu de construire 390 m. de quais supplémentaires.
Prochaine étape à Damiette
Ce projet public/privé est financé à hauteur de 155M€ par les fonds propres des promoteurs (un consortium détenu à 20% par CMA CGM aux côtés de Kuwaiti Gulf Links Ports International, China Shipping et General Electric) et par un prêt de 373M€ apporté par la Banque africaine de développement, la Ahli United Bank et l’Arab Banking Corporation.
Enfin à Tanger, carrefour incontournable pour les marchandises en provenance d’Amérique du nord et du sud et d’Asie, et à destination du Maghreb et du sud de l’Europe, CMA CGM est déjà présent sur le terminal Tanger Med 1.
Il sera candidat à la gestion d’un des terminaux de Tanger Med 2 dont les travaux devraient démarrer dans les prochains mois.
Initier un trafic vers l’Irak
Mais CMA CGM se renforce aussi sur les trafics terrestres. D’où l’intérêt de s’investir sur le futur terminal conteneurs Fos 2XL, près de Marseille, ou encore à Lattaquié.
"Depuis la Syrie, nous voulons initier de nouveaux trafics vers l’Irak, ce qui devrait permettre à terme de doubler le trafic actuel du port pour atteindre 1 million d’EVP", explique Farid Salem, le directeur général du groupe. L’investissement sera de 38M€ en dix ans.
Le groupe table à la fois sur l’achèvement prévu en 2011 d’une liaison ferrée directe entre les deux pays, mais aussi sur les projets du gouvernement syrien d’ouvrir au privé la gestion des wagons de fret sur les lignes nationales.
Dans le quotidien français Les Echos, le dirigeant relève que son groupe est attentif à saisir d’autres opportunités en Méditerranée, avec un intérêt tout particulier pour Gênes et Barcelone. Le terrain de jeu est encore vaste !
Source : Econostrum
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