Le Maroc ambitionne de porter à 20% sa part d'énergies renouvelables dans la production d'électricité en 2012, en mettant l'accent sur l'éolien, le solaire et l'hydroélectrique.
Lors d'une conférence nationale sur les changements climatiques, le ministère de l'énergie a exposé les grands objectifs du Royaume en matière d'énergies renouvelables.
Mme Zhora Ettaik, représentante du ministère, a notamment chiffré à 1 440 MW la puissance éolienne installée en 2012.
Elle a mis notamment l'accent sur le potentiel que représentent les 3 500 km de côtes, où soufflent des vents réguliers d'une puissance moyenne de 8m/s.
460 MW seront fournis, à la même date, par des stations de transfert d'énergie par pompage (STEP), et 74 MW par l'hydroélectricité. 200 sites hydrauliques sont potentiellement exploitables dans le pays.
Le solaire devrait représenter 20 MW de puissance, bénéficiant des 3 000 heures d'ensoleillement par an. Le Maroc participe au Plan Solaire Méditerranée, dans le cadre de l'Union pour la Méditérranée. Sur les 130 projets solaires prévus, il devrait en accueillir une vingtaine, et devenir exportateur d'énergie.
Le plan prévoit également de réaliser 15% d'économies d'énergie dans le pays : 4 millions de lampes à basse consommation seront distribuées d'ici 2012, pour atteindre les 22 millions.
Une circulaire du Premier ministre rend obligatoire l'utilisation de ces équipements dans le secteur public. 210 000 m² de chauffe-eau solaires seront également installés.
Ce plan d'économie d'énergie s'appuie également sur des contrats-programmes signés entre l'Etat, l'Office national de l‘Electricité (ONE), les régies autonomes de distribution d'eau, d'électricité et les sociétés de gestion déléguée de ces régies.
Des audits énergétiques ont déjà été réalisés pour cibler les potentiels de réduction de la consommation, notamment dans des hammams et des boulangeries.
Pour répondre à la demande énergétique, le pays prévoit en outre de renforcer les capacités de la station thermique de Jorf Lasfar, et de mettre en service celle de Safi en 2014. L'interconnexion avec l'Espagne sera renforcée avec une troisième ligne qui augmentera la capacité d'échange à 1.000 MW.
D'autres projets font partie des priorités énergétiques présentées par le gouvernement marocain, comme les bassins de rétention pour l'irrigation destinés à découpler le turbinage dans les barrages et les tours d'eau pour l'irrigation, ou l'installation de batteries condensateurs pour limiter les pertes dans les réseaux et atténuer la charge exercée sur le système électrique national pendant la pointe.
Source : Enerzine
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