Un investissement de 400 millions de DH, à Rabat pour des travaux qui dureront 4 mois.
Le nettoyage du littoral atlantique est en cours. Les travaux de réalisation d’un émissaire marin sur 800 m ont été lancés, mardi dernier, sur la côte de Rabat.
Le projet s’inscrit dans le cadre du programme initié par Veolia à travers sa filiale Redal pour la dépollution du littoral atlantique au niveau de la région de Rabat et de la vallée de Bouregreg.
Le coût du chantier avoisine les 400 millions de DH sur un investissement global pour l’ensemble du programme de 1,83 milliard de DH, entièrement financé par Redal. Les travaux ont été confiés à un groupement composé de 4 entreprises (une française, deux marocaines et une portugaise) avec un bureau d’études français.
Groupement qui s’est équipé d’un tunnelier de fabrication allemande conçu spécialement pour ce projet.
Comme le veut la tradition, la gigantesque foreuse a été baptisée Meriame, histoire de porter chance aux entreprises opérant sur le chantier.
A noter que ce tunnelier est composé de trois éléments qui seront assemblés au démarrage des travaux au fond d’un puit de mise en charge de 25 mètres de profondeur.
Une fois terminé, le tunnel sera connecté, grâce à une manchette, à la conduite en polyéthylène déjà posée au fond de l’océan atlantique sur une distance de 1.350 m.
D’une longueur de 11,20 mètres et d’un diamètre extérieur de 2,7 mètres, ce tunnelier qui pèse 67 tonnes assurera en continu l’abattage du terrain, l’évacuation des déblais et la mise en place du soutènement en béton armé.
«Le creusement se fera suivant une cadence de 10 m par jour», souligne Jean-Michel Tiberi, directeur de Redal. «Ce qui permettra d’achever les travaux dans un délai de 4 mois», ajoute-t-il.
Selon les techniciens de Redal, il s’agit d’une technique innovante qui garantira la stabilité du terrain traversé ainsi que l’étanchéité de l’ouvrage.
Le fonctionnement du tunnelier sera assuré 24 heures sur 24, par deux équipes de 20 personnes. Les travaux seront arrêtés le week-end pour assurer sa maintenance.
Toujours dans le cadre du programme de dépollution du littoral, «on vient de lancer les appels d’offres pour la construction d’une station de traitement des eaux usées», souligne le directeur de Redal. Le coût de la réalisation de cet ouvrage est estimé à 100 millions de DH.
La conduite des eaux usées vers cette station sera assurée par 13 km d’intercepteurs déjà réalisés avec 6 stations de pompage.
Source : l'Economiste
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