Décrochant en 2006 un contrat de 580 millions de francs pour équiper la banlieue algéroise de 64 rames "Flirt", Stadler Rail a pris une bonne place dans les marchés publics algériens. "L’Algérie dispose d’une enveloppe de 12 milliards de francs pour le développement du secteur ferroviaire", a expliqué à l’ATS Mohamed Rahmani, directeur des ventes pour la région du Maghreb chez Stadler.
Et cette enveloppe n’intéresse évidemment pas que le fabricant thurgovien de matériel ferroviaire. Dans l’attribution des marchés publics, la Suisse doit croiser le fer avec des concurrents européens dont les conditions d’accès au marché semblent meilleures.
"Un accord de libre-échange nous aidera à faire face à des concurrents tel qu’Alstom par exemple", précise M. Rahmani. Dans le domaine des droits de douane par exemple, l’Union européenne dispose encore d’un coup d’avance. Un accord entre l’Association européenne de libre-échange (AELE) et l’Algérie serait donc bienvenu pour Stadler.
Si la marche des affaires est pleinement satisfaisante pour Stadler en Algérie, où le groupe emploie une vingtaine de personnes, Mohamed Rahmani ne cache pas que les conditions pourraient être améliorées, notamment dans le secteur bancaire.
"Ce n’est pas un secret : il y a un effort à faire à ce sujet du côté algérien", reconnait-il. "Des progrès sont en cours, mais le système bancaire est encore lent."
L’administration algérienne souffre également de lenteurs. Dans le secteur des marchés publics, Stadler est directement confronté à ces questions. "Dans les sociétés étatiques, très peu de gens ont le pouvoir de signature", explique M. Rahmani. "Il y a pourtant une volonté de l’Etat de privatiser."
Source : RomandieNews
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