Les autorités portuaires ont chargéun consultant allemand de préparer l’étude sur l’extension du terminal de conteneurs.
Afin de répondre au besoin pressant d’élargir la capacité d’accueil et de stockage des conteneurs au port de Beyrouth – leur nombre ayant augmenté de 62 % en 2007 – la direction du port a récemment chargé le consultant allemand Sellhorn de préparer une étude portant sur l’élargissement du terminal de conteneurs.
« Aujourd’hui, nous gérons l’activité de chargement et de déchargement de près d’un million de conteneurs par an alors que la capacité maximale du terminal du port est de 500 000 conteneurs.
Pour cela, nous avons souvent recours aux quais de l’ancien port », a souligné Hassan Koraytem, directeur du port de Beyrouth, à L’Orient-Le Jour.
Le développement de l’activité de transbordement au cours des trois dernières années a en effet dopé le nombre de navires accostant au port de Beyrouth, désormais considéré comme une plate-forme maritime dans la région.
Les chiffres confirment cette tendance ; le nombre de conteneurs réorientés vers d’autres ports à partir de celui de Beyrouth est passé de 76 250 en 2005 à 502 996 en 2007, enregistrant ainsi une croissance de 560 % en deux ans.
« Il faut ajouter à cela la croissance enregistrée au niveau des conteneurs destinés à la consommation locale ; leur nombre tourne aujourd’hui autour de 23 000 par mois alors qu’il était de 18 000 auparavant », souligne pour sa part le président de la Chambre internationale de navigation, Élie Zakhour.
Face à cette situation, les autorités ne pouvaient plus rester les bras croisés. Plusieurs propositions ont été formulées par le passé. Aujourd’hui, le sujet a de nouveau resurgi, avec en arrière-plan l’intention d’élargir le terminal, en allongeant le quai à 1 200 mètres, contre 600 aujourd’hui.
« Notre objectif est de pouvoir accueillir près de 1,2 million de conteneurs rien qu’en utilisant ce terminal. Les autres quais pourront ainsi servir de relais dans des circonstances exceptionnelles et seront ainsi exploités à d’autres fins », a souligné Koraytem.
L’heure est plus que jamais à l’exécution d’autant qu’à deux reprises cet été, les autorités portuaires ont dû suspendre le déchargement de marchandises pour cause de saturation du terminal. L’activité de transbordement a d’ailleurs reculé de 21 % au cours des neuf premiers mois de l’année.
«
Certaines compagnies maritimes ont préféré limiter l’envoi de navires chargés de
conteneurs destinés au transbordement en raison de la congestion observée au
port de Beyrouth », souligne Koraytem.
L’élargissement du terminal de
conteneurs pourrait donc permettre de relancer cette activité de plus belle et
de résoudre surtout le problème de congestion.
Cependant, « le problème ne se situe pas uniquement au niveau de la longueur du terminal, mais aussi au niveau du stockage des conteneurs qui a lieu aujourd’hui en hauteur et non pas en surface. Il faudra donc prévoir l’aménagement de terre-pleins à l’arrière des murs des quais », explique Sélim Hatem, directeur d’un bureau d’études maritimes.
Ce sujet sera abordé dans l’étude préparée par le consultant allemand, assure Koraytem. En attendant, la première version de cette étude sera remise à la mi-novembre.
Quant à l’appel d’offres pour la construction, il est prévu pour la fin de l’année en cours.
Au total, le coût du projet est estimé à près de 100 millions de dollars, selon Hassan Koraytem.
Source : l'Orient le Jour
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