Il y a maintenant 8 ans que le groupe Alsa est présent à Marrakech depuis qu’il a remporté l’appel d’offres pour reprendre la régie de transport en commun en débâcle financière à l’époque.
Depuis, la société qui a fait 27 millions de DH en terme d’investissement, a réussi le pari de faire du transport urbain de Marrakech un exemple.
«Notre objectif était de reproduire fidèlement un modèle de gestion dans la ville de Marrakech, avec les mêmes paramètres de régularité de service, de qualité et de fiabilité que ceux proposés dans les villes espagnoles», indiquent des responsables de l’entreprise qui taisent cependant son chiffre d’affaires.
Aujourd’hui, l’entreprise veut étendre ses activités en élargissant sa présence dans tout le pays et investir dans des créneaux spécialisés. Ainsi, en plus du transport urbain, Alsa a introduit les bus panoramiques et touristiques dans la ville ocre.
Le transporteur espagnol se prépare également à l’appel d’offres pour la gestion du transport urbain à Rabat.
La capitale a, en effet, décidé de restructurer le transport urbain et de choisir un seul et unique concessionnaire pour toute la région.
L’avis de présélection pour le choix du concessionnaire vient d’être lancé. Divers contacts ont eu lieu avec des transporteurs locaux pour une candidature conjointe.
Pour l’heure, les responsables d’Alsa refusent tout commentaire concernant cet appel d’offres, tant que le processus est en cours.
Ce qui est sûr, c’est que le transporteur espagnol fort d’une expérience réussie et après son mariage avec le groupe anglais Nex, pourrait être en position de force. A Marrakech, le repreneur de la régie avait négocié un contrat en béton, avec en prime une exclusivité de 15 ans.
Actuellement, le transporteur compte à son actif 14,464 millions de km/annuels effectués à Marrakech, avec une flotte totale de 134 autobus et 356 emplois directs dans le pays. Il emploie 298 conducteurs.**
ALSA est parvenue à démarrer l’exploitation du réseau complet en 6 mois après l’adjudication. Son arrivée sur le marché était une aubaine pour les utilisateurs de bus et aussi une bonne manne pour les carrossiers marocains et les sociétés de montage de véhicules poids lourds. Ils ont fourni une partie de la flotte du transporteur.
Car dès le départ, ALSA avait introduit 70 nouveaux autobus, qui ont été carrossés au Maroc «une manière pour participer activement au développement de ce secteur», indique-t-on. Idem pour les bus panoramiques qui ont été montés localement avec une technologie espagnole.
Source : Vivre au Maroc
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