62% sont équipés de ceintures de sécurité
· La croissance annuelle entre 2003 et 2007 s’établit à 15%
· 525 entreprises recensées dans le secteur
Seulement 62% des véhicules touristiques sont munis de ceintures de sécurité pour l’ensemble des voyageurs.
Ce taux chute jusqu’à 55% pour les autocars de 48 places et 44% pour les autocars de 34 places. C’est ce qui ressort des résultats d’une enquête sur la capacité du parc de véhicules, les performances d’exploitation et les coûts d’investissement réalisée par l’Observatoire du tourisme et le ministère de tutelle.
L’idée est de dresser le panorama 2007 du transport touristique routier (TTR) en tant que maillon important de la chaîne touristique.
Cette étude qui a été confiée au cabinet Mazars Masnaoui a couvert les volets quantitatif et qualitatif du secteur.
Car le touriste est en droit d’exiger le minimum de confort et de sécurité. Sur ce volet, l’enquête soulève que 39% des véhicules ne disposent pas de triangle et gilets de sécurité, 20% n’ont pas de boîte de pharmacie et 3% ne disposent pas d’extincteur.
En termes d’équipement de communication, les GPS des véhicules de transport touristique sont en très faible taux dans l’ensemble.
Ceci est valable notamment pour les 4x4, véhicules destinés à faire du hors-piste dans certains cas.
Les transporteurs sont-ils assurés? D’après les résultats de l’enquête, 54% seulement des véhicules sont garantis contre le bris de glace et 60% disposent de l’assistance.
Ces taux moyens s’expliquent
par les prix élevés de l’assurance bris de glace
ainsi que par la mauvaise perception des transporteurs de
l’assistance. Il est à noter que le taux
d’équipement en assurances des véhicules
dépend de leur catégorie. Les autocars étant les
mieux couverts.
Par
ailleurs, la croissance annuelle du parc de véhicules de TTR sur
les 9 principales villes de l’enquête entre 2003 et 2007
s’établit à 15%. A Fès et Meknès, le
parc a enregistré une évolution annuelle moyenne de 60%,
contribuant ainsi au renforcement de ce dernier qui reste relativement
jeune (77% des véhicules ont moins de 3 ans).
Rabat présente, pour l’échantillon étudié, une évolution de parc assez importante, avec 18% de progression annuelle sur 4 ans. Et ce, malgré le gel des investissements par l’un des plus grands opérateurs de Rabat.
Par catégorie de véhicules, le parc de minibus 9 et 17 places enregistre les plus fortes progressions avec plus de 20% d’évolution annuelle. Ce qui traduit une orientation de la demande vers de nouveaux produits destinés à des petits groupes dans le cadre de prestations personnalisées. Le parc d’autocars connaît pour sa part la progression annuelle la plus faible (5%).
L’enquête s’est penchée aussi sur les grands agrégats du transport touristique routier. Le secteur compte 525 entreprises, 7.732 véhicules avec 4.547 sièges. Près de 72% des transporteurs touristiques ne sont pas liés à un groupe et 18% des entreprises forment un groupe avec des agences de voyages.
Cette proportion augmente jusqu’à 27% à Marrakech et 29% à Tanger.
Du côté des investissements (2003-2005), 80% des montants d’investissement en véhicules se concentrent au niveau des trois principales villes, en l’occurrence Marrakech, Casablanca et Agadir. En général, les véhicules sont acquis à 38% en fonds propres, 38% à crédit moyen terme et 24% en leasing.
Le recours au leasing se fait principalement au niveau des villes de Tanger, Fès/Meknès et Casablanca dont les investissements sont constitués en grande partie d’autocars de 48 places. Le financement en leasing est cependant très faible au niveau de Marrakech et Agadir où l’apport en fonds propres est très important (jusqu’à 50% des montants d’investissement).
Pour 2005, le chiffre d’affaires global du secteur est estimé à 690 millions de DH. La majeure partie de ces revenus est réalisée par les autocars de 48 places (46%), les 4x4 (29%) et les 17 places (15%).
L’activité du TTR a enregistré une évolution de 14% du chiffre d’affaires entre 2004 et 2005.
Le secteur du TTR est un marché porteur. Il emploie directement environ 4.400 personnes. 70% de l’emploi est concentré dans les villes de Marrakech, Agadir et Casablanca avec une moyenne de 9,2 employés par entreprise.
Les villes d’Agadir et de Marrakech enregistrent le plus important effectif par entreprise. Ceci s’explique par la taille des entreprises de TTR dépassant à 70% les 11 véhicules.
Ce rapport s’avère faible pour la ville d’Errachidia du fait d’une majorité d’opérateurs individuels et d’une saisonnalité marquée.
L’effectif moyen par véhicule sur les villes couvertes par l’enquête est de 1,6. Cet indicateur est plus important pour les villes d’Agadir, Casablanca, Rabat et Tanger, ceci est dû à la proportion importante des autocars de 48 places dans leurs parcs.
Ces derniers occupent au minimum 2 personnes opérationnelles lors des déplacements.
L’enquête quantitative qui s’est étalée sur une durée de 4 mois en 2007 a permis de couvrir 107 entreprises réparties sur les principales villes du pays, soit 25% des transporteurs touristiques agréés.
Cet échantillon a permis de couvrir 48% des véhicules du parc, soit 1.212 véhicules. Ces taux de couverture sont déterminés sur la base du recensement du parc national de transport touristique routier effectué par le ministère du Transport et de l’Equipement à mars 2007.
L’enquête menée sur le terrain a relevé que la majorité des transporteurs ne disposaient pas de données suffisamment précises pour assurer un pilotage fin et continu de leur activité.
Source : l'Economiste
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