La valorisation des eaux de Sahara septentrional option hauts
plateaux fera l'objet d'une étude pour laquelle un avis d'appel d'offres
national et international restreint vient d'être lancé par l'Office national de
l'irrigation et du drainage (ONID).
Afin de s'adjuger les
services d'un bureau d'études à la hauteur de la mission qui lui sera confiée,
l'ONID a placé la barre très haut, en exigeant aux postulants des références
telles qu'un chiffre d'affaires supérieur à un montant annuel de 3 milliards de
dinars algériens ou l'équivalent en devises étrangères dans les trois dernières
années dont 1 milliard de dinars algériens ou l'équivalent en devises étrangères
dans les études hydrauliques.
Il est également exigé des potentiels soumissionnaires un minimum de dix projets d'études réalisés dans le domaine de l'eau potable durant les dix dernières années, dont le montant de chaque projet doit être égal ou supérieur à cent millions de dinars algériens ou l'équivalent en devises étrangères.
Chaque soumissionnaire doit, par ailleurs, justifier de la disponibilité d'un cash-flow de 200 millions de dinars algériens ou l'équivalent en devises étrangères.
Les objectifs à atteindre dans le cadre de
cet appel d'offres consistent en l'établissement des études et des contrats de
travaux pour quatre missions du projet, à savoir, l'élaboration d'un programme
de reconnaissance hydrogéologique à exécuter par l'ANRH et élaboration de
l'étude des champs captants «Djelfa I» prioritaire et «Grand Erg occidental», la
réalisation de l'étude du transfert à partir de Oued Djedi, la réalisation de
l'étude du réseau de collecte du champ captant du projet Djelfa I, et enfin la
réalisation de l'étude d'impact du projet Djelfa I.
L'ouverture des plis
relatifs aux offres techniques se tiendra le 31 août de l'année en cours.
Les responsables des institutions en charge de la gestion de l'eau en
Algérie, en Libye et en Tunisie ont, pour rappel, approuvé, début juin 2008, le
programme d'activités du mécanisme de concertation du Système aquifère du Sahara
septentrional (SASS).
Ce mécanisme, «une première en Afrique», concerne un bassin d'eau souterraine transfrontalier, partagé par les trois pays qui prônent une gestion concertée de ces ressources en eau.
Développé sous l'impulsion de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), le mécanisme de concertation vient couronner la démarche que l'Observatoire a menée depuis le début du projet SASS en 1999.
Le SASS renferme des ressources colossales estimées à 30.000 milliards de m3 et s'étend sur une surface totale de près de 1 million de km² dont 700.000 se trouvent en Algérie, 80.000 en Tunisie et 250.000 en Libye.
Gisant sous une région saharienne aride, cet aquifère revêt une importance stratégique pour le développement dans une région qui abritera, à l'horizon 2030, près de 8 millions d'habitants.
Source : ContinentalNews
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