Le gouvernement égyptien a adopté un projet de loi pour l'augmentation des taxes et des prix du carburant, seulement quelques jours après que le présid...
Le gouvernement égyptien a adopté un projet de loi pour l'augmentation des taxes et des prix du carburant, seulement quelques jours après que le président Hosni Mubarak a annoncé une augmentation de salaire de 30 pour cent pour les fonctionnaires.
Cette mesure intervient alors que l'Egypte est confrontée à sa pire crise sociale depuis l'ancien régime de Anwar El Sadat.
Dans le cadre de cette proposition, les prix de l'essence vont augmenter de 50 pour cent, le gaz naturel 58 pour cent.
Les fumeurs seront également frappés par l'augmentation de 10 pour cent du prix du paquet de cigarettes.
Les membres de l'opposition au Parlement ont protesté contre cette mesure qui semble être supérieure à l'augmentation des salaires qui représente 3 milliards de dollars américains.
La colère monte dans les quartiers du Caire, les Egyptiens continuant de penser que le gouvernement a dupé la population.
Un employé de café a déclaré à la PANA que M. Mubarak n'a annoncé les augmentations de salaires que dans le but d'étouffer une grève générale décrétée le 04 mai, "et faire peser un autre fardeau sur les Egyptiens".
"Nous saurons véritablement ce que sont les prix demain, mais c'est sans importance", a déclaré M. Yehia, en ajoutant "que c'était une autre preuve que le gouvernement égyptien ne soutenait pas véritablement la majorité de la population".
Les hausses de taxes vont également peser sur les automobilistes, avec l'augmentation des coûts d'obtention des permis.
Elles mettent aussi fin aux allègements fiscaux pour certaines industries lourdes et les entreprises installées dans des zones franches.
Le Premier ministre Ahmed Nazif a déclaré à la presse que cette mesure "ne pésera pas sur les revenus des plus pauvres".
Le mot d'ordre de grève générale avait été levée après l'annonce par M. Mubarak de la hausse des salaires, mais désormais les activistes se demandent si ce n'était pas une autre tentative de dissiper la colère des gens.
"C'est un autre exemple de la manière dont le gouvernement ment au peuple, en annonçant des augmentations de salaires, puis des hausses des prix qui vont rendre la vie difficile à chacun", a déclaré à la PANA, Heba, un jeune militant égyptien.
Source : Afriquenligne
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