Dotée d’un capital de 100 millions DH, la SFDA veut financer les projets de près de 700.000 agriculteurs marocains. Cette filiale du CAM accom...
Dotée d’un capital de 100 millions DH, la SFDA veut financer les projets de près de 700.000 agriculteurs marocains. Cette filiale du CAM accompagnera les projets gouvernementaux.
Entre les grands agriculteurs et les tout petits fellahs, il y a près de 700.000 Marocains qui travaillent dans l’agriculture, mais qui ont du mal à débloquer un crédit bancaire.
Les grands ont recours aux crédits classiques et les petits aux microcrédits tandis que ces agriculteurs qui forment la majorité n’arrivent pas à financer comme il se doit leurs projets.
C’est dans ce sens que le Crédit Agricole du Maroc (CAM) vient de créer la Société de financement pour le développement agricole (SFDA).
Ainsi, la convention entre la SFDA et l’Etat a été signée, mardi 22 avril, en présence de SM le Roi Mohammed VI lors des premières Assises de l’agriculture, à Meknès.
Le capital social initial de la SFDA est fixé à 100 millions de dirhams devant être apporté et libéré intégralement par cet établissement bancaire.
«La SFDA est un outil de financement destiné à accompagner en termes de financement les programmes de développement agricole et rural adoptés par le gouvernement au niveau national ou au niveau régional et ciblant les petits agriculteurs porteurs de projets et petits exploitants agricoles qui n’ont pas accès au financement bancaire classique et justifiant de projets rentables et viables», selon les responsables du Crédit Agricole.
Le morcellement excessif des terres agricoles explique en partie le faible recours aux crédits bancaires au Maroc.
En
effet, l’encours des crédits agricoles dans le PIB
agricole représente à peine 8% au Maroc contre 30 % en
Brésil, 45% en France, 156% en Australie et 181% aux Etats-Unis,
selon l’étude stratégique réalisée
par un cabinet privé sur les difficultés et les
potentiels de croissance de l’agriculture
marocaine.
Sur le terrain, l’intervention de la SFDA est censée obéir à six principes de base.
D’abord, le financement de cette filiale de CAM doit «être orienté exclusivement au profit des petits agriculteurs porteurs de projets et petits exploitants agricoles qui n’ont pas accès au financement bancaire classique et justifiant de projets rentables et viables s’intégrant dans des programmes ou projets gouvernementaux».
Dans le deuxième principe, on souligne que l’intervention de la SFDA doit être définie, dans le cadre de conventions spécifiques, pour chaque programme ou projet.
Ainsi, des conventions préciseront notamment l’étendue du programme ou du projet, la population cible éligible, la durée de l’intervention, les niveaux de contribution de la SFDA et les autres sources de financement.
En troisième lieu, il y a la formulation d’une offre SFDA sous forme d’un financement ou d’un package global. Il y a aussi l’adoption d’une approche de proximité à travers un réseau d’agences SFDA là où c’est nécessaire pour l’accompagnement des programmes et projets dans les zones d’intervention ciblées par l’Etat, selon les responsables du CAM.
Le cinquième principe concerne la gestion des crédits octroyés par la SFDA qui sera adaptée aux particularités des systèmes de production agricole. Et, enfin, le management du CAM compte adosser la SFDA à un fonds de stabilisation prudentielle qui garantira ses engagements.
Source : Aujourd'hui le Maroc
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