L’Association des industriels a publié hier un communiqué dans lequel elle dénonce la position de l’État libanais à l’égard de la taxe récemment imposée par les autori...
L’Association des industriels a publié hier un communiqué dans lequel elle dénonce la position de l’État libanais à l’égard de la taxe récemment imposée par les autorités syriennes sur les camions circulant au mazout.
D’un point de vue syrien, cette taxe est justifiée par le fait que Damas subventionne cette matière. Elle récupère donc aux frontières la différence entre le prix local et les prix internationaux.
Mais d’un point de vue libanais, les industriels rappellent que le Liban et la Syrie sont signataires des accords de libre-échange arabes (Gafta).
« Les responsables, que ce soit de l’opposition ou de la majorité, font semblant d’ignorer que les secteurs productifs locaux subissent quotidiennement les effets de ces accords en raison de l’arrivée massive de produits subventionnés sur le marché domestique, alors que le Liban en tant que signataire a le droit de prendre des mesures de protection si les subventions sont avérées », soulignent les industriels.
L’association souligne en effet que les accords de libre-échange arabes doivent être conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Or cette dernière a répété, à la conférence de Cancun au Mexique puis à Doha au Qatar, qu’il n’y a aucune différence entre les subventions des produits pétroliers et les subventions directes accordées aux industriels.
Par conséquent, les partenaires commerciaux ont le droit d’imposer des mesures de protection du marché local.
« Paradoxalement, au lieu que ce soit le Liban qui impose des taxes supplémentaires à la Syrie et aux autres pays arabes qui subventionnent leurs produits pétroliers, c’est la Syrie qui impose une taxe pour protéger ses subventions (…) et le Liban observe comme si de rien n’était », conclut le communiqué.
Source : l'Orient-le Jour
Commentaires