Des associations pour le développement rural du Maghreb ont reconnu ce mois-ci en Tunisie que la meilleure manière de voir leurs objectifs se concrétiser était de joi...
Des associations pour le développement rural du Maghreb ont reconnu ce mois-ci en Tunisie que la meilleure manière de voir leurs objectifs se concrétiser était de joindre leurs forces et de créer un nouveau réseau.
Les représentants de quarante associations pour le développement local originaires d'Algérie, du Maroc, de Mauritanie et de Tunisie qui s'étaient retrouvés en début de mois pour un forum de trois jours à Medenine, en Tunisie, finalisent maintenant un nouveau réseau de coopération au Maghreb destiné à renforcer le développement rural et à améliorer les conditions de vie des habitants du désert.
Parmi les participants au colloque organisé du 31 mars au 2 avril par l'Association pour le Développement Durable (ADD) de Beni Khedache se trouvaient également vingt groupes espagnols, français et italiens qui, dans le cadre de l'initiative LEADER de l'Union Européenne, travaillent à renforcer l'implication active des communautés locales dans le développement des zones rurales.
Le Maroc, la Tunisie et l'Algérie compteront chacun dix associations au sein de ce nouveau réseau, la Mauritanie deux. La Libye a refusé l'invitation à participer au colloque de Medenine, mais s'est engagée à rejoindre le réseau par la suite.
Selon un communiqué de presse publié par l'organisation qui organisait cette rencontre, l'ADD, l'objectif premier de ce réseau est de diffuser un esprit de collaboration entre les communautés rurales et de mettre en place des partenariats d'associations pour réaliser les objectifs, former les capacités et développer les ressources humaines.
Le président de l'ADD Abdulhamid Zammouri a ajouté que ce réseau permettra aux associations dans tout le Maghreb de "s'entraider et d'obtenir les moyens nécessaires à la mise en oeuvre de leurs activités".
"Le second objectif opérationnel", a poursuivi M. Zammouri, "est d'organiser et de favoriser la coopération nord-sud entre les zones rurales, à l'instar de la coopération transnationale déjà en place avec le programme d'action locale LEADER de l'Union Européenne en Europe".
Lors d'un entretien avec Magharebia le 21 avril, le vice-président du réseau, Omar Chibane, directeur de l'Association Adrar au Maroc, a déclaré que ce réseau vise les échanges d'expertise sur les problèmes partagés par les communautés rurales du Maghreb, la mise en oeuvre de programmes de développement collectif au bénéfice des provinces concernées, et le renforcement de la recherche scientifique dans les domaines du développement local et de la lutte contre la désertification.
"Le travail du réseau est prometteur", a souligné M. Chibane, '"en termes de consolidation des efforts des associations impliquées". Il a toutefois ajouté que "ces efforts varient en fonction des taux de croissance de ces associations au sein des pays où elles opèrent".
Il a classé le Maroc comme le pays nord-africain leader en termes d'efforts collectifs, de nombres et d'expérience, tout en appréciant par ailleurs la taille et la présence d'associations rurales en Tunisie, en Algérie et en Mauritanie.
Il a ajouté que le travail des associations bénéficiera de l'ouverture des pays du Maghreb à la société civile, qui leur permettra de toucher les populations visées et d'atteindre des niveaux avancés de développement local durable.
Pour assurer une meilleure collaboration entre les associations de plusieurs pays et promouvoir la recherche scientifique, les participants à ce colloque ont recommandé la mise en place de cinq instituts de recherche & développement : l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II (Maroc); le Centre d'Etudes sur le Désert, l'Université de Nouakchott(Mauritanie); l'Institut Agricole Méditerranéen de Montpellier (France); l'Institut Agricole Algérien, et l'Institut pour les Régions Arides de Medenine (Tunisie).
Source : Magharébia
Commentaires