La France souhaite vivement participer au programme nucléaire égyptien, a affirmé dimanche au Caire la secrétaire d'Etat française au commerce extérieur ...
La France souhaite vivement participer au programme nucléaire égyptien, a affirmé dimanche au Caire la secrétaire d'Etat française au commerce extérieur, Anne-Marie Idrac.
C'est en Egypte que Mme Idrac a effectué son premier déplacement à l'étranger depuis son entrée au gouvernement le 18 mars, alors que le commerce extérieur français a enregistré un déficit commercial historique l'an dernier.
"La France est particulièrement intéressée par les dynamiques nouvelles qui s'ouvrent en Egypte" dans le nucléaire, a déclaré à la presse Mme Idrac, qui achève lundi sa visite de 48 heures.
Mme Idrac, qui a évoqué le dossier nucléaire avec le Premier ministre égyptien Ahmad Nazif, doit s'entretenir lundi avec le ministre de l'Electricité et de l'Energie, Hassan Younès, à la demande de la secrétaire d'Etat.
"La France a une expérience reconnue ici comme dans le monde, et elle pourrait éventuellement participer au programme égyptien", a-t-elle ajouté.
Un accord de coopération nucléaire a été signé la semaine dernière à Moscou par les présidents égyptien et russe Hosni Moubarak et Vladimir Poutine, donnant un avantage à la Russie dans la compétition commerciale qui va s'ouvrir.
Un appel d'offres pour la construction de la première des quatre futures centrales égyptiennes devrait être lancé d'ici la fin de l'année.
Mme Idrac a indiqué que l'entreprise française Technip pourrait déjà répondre à un appel d'offres lié aux études pour la construction de cette centrale.
Au cours de sa visite, la secrétaire d'Etat française a rencontré six ministres et visité le pôle technologique "Smart Village", près du Caire.
En 2007, les ventes françaises se sont tassées en Egypte, son quatrième client au Proche et Moyen-Orient, s'inscrivant en baisse de 9,3 % par rapport à 1976, à 1,2 milliard d'euros.
Mais les exportations égyptiennes, qui se sont élevées à 798 millions d'euros, ont aussi fléchi de 19,5 %, faissant passer le solde commercial en faveur de la France de 332 à 402 millions d'euros.
Une diversification des échanges se produit cependant, a noté Mme Idrac, avec une moindre dépendance des grands postes traditionnels, aéronautique et blé côté français, et gaz, côté égyptien.
Les Français, qui se sont hissés au premier rang des investisseurs étrangers en Egypte, ont gagné la grande majorité des nouveaux lots du métro du Caire et sont très bien implantés dans le secteur bancaire, les télécommunications, la distribution ou le tourisme.
"Nous sommes très fiers d'être les premiers investisseurs étrangers dans ce pays", a affirmé Mme Idrac, indiquant que Saint-Gobain était en lice pour la construction d'une usine de verre plat pour un montant de 120 millions d'euros.
La France s'était mise sur les rangs pour fournir à l'Egypte son premier réacteur nucléaire, comme elle l'avait fait pour l'Algérie, le Maroc ou la Libye parmi les pays arabes venant d'opter pour le nucléaire civil.
Source : Romandie-News
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