Le site de Dar el Baïda est une véritable bombe environnementale à retardement.
Le site de Dar el Baïda est une véritable bombe environnementale à retardement.
Tous les experts sont unanimes à souligner le degré du danger de cette décharge qui a atteint un seuil de gravité intolérable, mettant en danger la santé des riverains de ce site, voire la population de la cité des Fleurs tout entière.
Pourtant, une étude réalisée en partenariat avec le groupe MED-URBS a déjà tiré la sonnette d'alarme sur la menace de ce site.
Au conseil de la ville, les élus, toutes tendances politiques confondues, appellent à la réalisation d'une décharge contrôlée où le traitement se fera par enfouissement et la récupération des biogaz, ainsi que le traitement des lixiviats (jus de déchets) afin de ne pas contaminer la nappe phréatique et les sols voisins. Pour l'heure, le problème reste entier.
Des tentatives ont certes été faites pour trouver des solutions, mais sans pour autant arriver à trouver une issue pour sortir de ce "tunnel nauséabond" qui risque de provoquer à terme, des effets sanitaires et environnementaux dangereux.
Les habitants riverains de cette décharge doivent encore supporter et attendre.
L'annonce la semaine dernière de la création d'une décharge contrôlée à Casablanca a remis le sujet sur le devant de la scène. Les habitants et élus locaux souhaitent que le conseil en place ferme définitivement la décharge de Mesbahiat.
Celle-ci accueille annuellement 46.942 tonnes de déchets ménagers et assimilés, 7.500 tonnes de déchets industriels et près de 110 tonnes de déchets médicaux.
La gestion des déchets solides constitue incontestablement l'un des problèmes environnementaux majeurs que connaît la ville de Mohammedia. En dépit de cette situation catastrophique, le Conseil actuel semble fermer les yeux.
En outre, la ville fait également face à la problématique de la gestion de ces déchets industriels dangereux. A nos jours, il n'existe pas de vision claire pour le traitement de ce genre de déchets ni d'unité de traitement spécialisée.
Depuis quelques mois, on entend parler que la municipalité de Mohammedia allait acheter un terrain pour créer une nouvelle décharge, mais il n'en est rien.
En parallèle, le projet de la dépollution de Oued El Maleh a tourné court. Pourtant, cette opération devrait se faire en deux temps.
D'abord, l'interception et l'évacuation des eaux de mer par le biais d'une canalisation et d'une station de refoulement. Ensuite, la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées.
Ces projets avaient pour objectif de faire
passer cet oued de son état sauvage à un état de
contrôle. Mais rien de cela n'a eu lieu.
Mohammedia produit 46.942 tonnes de déchets ménagers
annuellement, soit une moyenne de 0,7 kg par habitant. Ces
détritus sont acheminés vers le site Mesbahiat, unique
décharge de la ville.
Dans 200 kg d'ordures, on trouve 5,5% de métaux, 8,5% de matière plastique, 8,5% de papier et 73% de matières organiques.
Pour certains, la décharge est une poule aux œufs dorés. Ils exploitent le site à travers la création d'un marché parallèle de recyclage des déchets pour en extraire tout ce qui est revendable : bouteilles, cartons, plastiques, métaux précieux, etc.
Ces personnes profitent aussi de ce site pour le transformer en ferme d'engraissement d'animaux destinés à l'abattage clandestin.
Source : Le Matin
Commentaires