Des responsables américains et tunisiens sont convenus lors de leurs rencontres des 10 et 11 mars de lever les droits de douanes américains sur quelque cinq mille produ...
Des responsables américains et tunisiens sont convenus lors de leurs rencontres des 10 et 11 mars de lever les droits de douanes américains sur quelque cinq mille produits tunisiens.
Le traitement d'exemption aux termes du "programme de préférence" donnera aux exportateurs tunisiens un avantage sur le marché américain.
Le Premier Ministre tunisien Mohamed Ghannouchi et de hauts responsables ont accueilli les représentants du Département d'Etat et des Ministères américains de l'Agriculture, du Commerce et du Trésor à Tunis, les 10 et 11 mars, pour les négociations concernant l'Accord Cadre sur le Commerce et l'Investissement (TIFA) entre les deux pays.
S'exprimant lors de la conférence de presse qui a suivi ces entretiens, le vice représentant américain au Commerce pour l'Europe et le Moyen Orient Shaun Donnelly, qui conduisait la délégation américaine, a assuré que lors de la première phase de la mise en place de cet accord, cinq mille produits tunisiens seront exemptés de droits de douane et de quotas à leur entrée aux Etats-Unis.
"La création d'une zone de libre échange intégral entre la Tunisie et les Etats-Unis est un objectif à long terme", a-t-il ajouté.
En 2007, les principales importations américaines en provenance de Tunisie étaient l'huile d'olives et d'autres huiles, la bijouterie, les pierres de construction et le marbre.
Les fabricants tunisiens et les entreprises américaines opérant en Tunisie ont appris qu'aux termes du système généralisé de préférence américain (GSP), le traitement sans droits de douane donnera aux exportations tunisiennes un avantage sur le marché américain, augmentant la profitabilité pour les deux pays.
Près de soixante-dix entreprises américaines travaillent actuellement en Tunisie, avec des investissements totalisant 750 millions de dollars. L'investissement américain a permis la création de 18 000 emplois dans ce pays.
M. Donnelly a expliqué que la main d'oeuvre qualifiée tunisienne, les infrastructures modernes et l'accord d'association avec l'Union Européenne rendaient le pays attractif pour les investisseurs européens et américains. Il a ajouté que les Etats-Unis continueront à favoriser les échanges et les investissements conjoints avec la Tunisie.
Halim Ma’zouz, expert en économie et chef d'entreprise, a déclaré à Magharebia que "chercher à personnaliser cet accord avec les Etats-Unis est très important". La Tunisie cherche en permanence à développer et à diversifier ses marchés étrangers, "au vu en particulier du fort renchérissement des prix du pétrole".
"La Tunisie a également besoin de plus d'investissements étrangers pour aider à contenir le chômage", a ajouté M. Ma'zouz. "[Tout] nouvel accord de libre échange est très important pour la Tunisie, en particulier lorsqu'il survient avec la première économie mondiale."
Toutefois, a-t-il ajouté, "si la mise en place d'un partenariat avec l'UE a pris plus de dix ans, l'on peut se demander combien de temps il faudra pour un accord avec les Etats-Unis."
Les Etats-Unis ont signé des accords de libre échange avec quatorze pays, dont le Maroc, la Jordanie, Bahreïn et Oman. Des discussions sont actuellement en cours pour la signature d'un accord similaire avec les EAU.
Source : Magharébia
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