Que les constructeurs d’automobiles chinois voulaient prendre pied sur le marché tunisien, on le savait déjà, notamment depuis qu’une société baptisée Global Autom...
Que les constructeurs d’automobiles chinois voulaient prendre pied sur le marché tunisien, on le savait déjà, notamment depuis qu’une société baptisée Global Automotive Partners Ltd, basée dans la zone franche de Jebel Ali (Emirats Arabes Unis), et se présentant comme «le seul distributeur de tous les produits automobiles de diverses entreprises chinoises de construction automobile» avait à porte de la Tunisie, en faisant insérer, en juillet 2007, une annonce dans un quotidien de la place, en vue de recruter un concessionnaire appelé à représenter des constructeurs chinois en Tunisie.
Par contre, on ne savait pas qui parmi les opérateurs du secteur de l’automobile en Tunisie pouvait être intéressé par la commercialisation de voitures chinoises.
Désormais, le mystère est levée, du moins partiellement, puisque le groupe Mzabi se déclare fortement intéressé par cette activité.
En effet, lors de la communication financière organisée, mercredi 12 mars 2008, à l’introduction en bourse de Artes Sa, son président directeur général, M. Moncef Mzabi, a annoncé l’intention de sa société d’introduire des voitures chinoises sur le marché tunisien.
Ce qui donne à penser que non seulement le groupe Mzabi est en contact avec un constructeur chinois –ce que confirme M. Moncef Mzabi, tout en se refusant, pour l’instant, à en révéler le nom-, mais qu’un accord a, selon toute vraisemblance, déjà été scellé entre les deux parties.
M. Mzabi n’a pas précisé la date à laquelle cela pourrait se faire. Probablement, parce que les autorités tunisiennes n’ont pas encore donné leur feu vert.
Du côté chinois, on pense que les conditions pour l’introduction en Tunisie de voitures fabriquées dans l’Empire du Milieu ne sont pas encore réunies et on désigne en particulier deux obstacles à cela : les taxes supportées par les voitures importées, et qui ont pour effet de rendre les chinoises moins intéressante sur le plan du prix, et le fait que la balance commerciale soit actuellement excédentaire en faveur de la Chine.
On peut y ajouter une troisième condition que les constructeurs chinois devront satisfaire pour pouvoir prendre pied sur le marché tunisien : il leur faudra, à l’instar des autres constructeurs, procéder à des achats de compensation dans le cadre de la coopération industrielle. Toutes conditions qui finiront tôt ou tard par être réunies.
Car la Tunisie ne pourra pas rester très longtemps le seul pays de la région non ouvert aux voitures chinoises. En effet, celles-ci sont déjà présentes, depuis deux ans, sur les trois plus grands marchés d’Afrique du Nord, à savoir l’Egypte, l’Algérie et le Maroc.
Source : WebmanagerCenter
Commentaires