«EVOLUTION positive de la demande en infrastructures portuaires, position stratégique du site Tanger Med, expérience réussie du pre...
«EVOLUTION positive de la demande en infrastructures portuaires, position stratégique du site Tanger Med, expérience réussie du premier port…
Tels sont les facteurs qui expliquent la montée en puissance soutenue du projet d’extension du port de Tanger Med», annonce d’emblée Said Elhadi, président du directoire de TMSA, lors d’une rencontre avec les acteurs financiers.
Encore plus ambitieux, ce projet conduira à la réalisation de nouveaux terminaux à conteneurs en eaux profondes qui offriront une capacité supplémentaire de 5 millions de conteneurs, s’ajoutant aux 3,5 millions du premier port.
L’enveloppe globale allouée dépasse le 1,5 milliard d’euros dont 800 millions d’euros de dettes à l’horizon 2012.
La logique de financement reste 50/50 (moitié public et moitié privé) comme le premier.
En plein processus de présélection des concessionnaires et de constructeurs, le top management de Tanger Med a préféré communiquer à l’avance même si les dossiers ne sont pas encore bouclés.
«Nous aurons plus de détails et de visibilité sur les éléments techniques au mois de mai au moment du lancement officiel de la consultation des banques et des investisseurs», précise Elhadi.
Après avoir présenté les aspects légaux des contrats de concession et du contrat de construction clés en main, Jamal Jahanguiri de Freshfields Bruckhaus Deringer a déclaré que le schéma retenu dans le cadre de ce projet reste extrêmement classique avec une clarification des responsabilités de la société de Projet et de celles des concessionnaires.
Une société de Projet sera constituée par TMSA (SPV) dont elle sera la filiale directe ou indirecte et dans laquelle TMSA conservera directement ou indirectement une participation majoritaire.
Deux concessions pour la conception, la construction, l’exploitation et la maintenance de deux terminaux à conteneurs seront prochainement attribuées par la société de Projet.
L’une des concessions sera exploitée sous forme de terminal dédié par une ou groupe de compagnies maritimes et l’autre sous forme de terminal multi-user.
Par ailleurs, deux aspects ont animé les débats qui ont suivi la présentation. Il s’agit du système de garantie du paiement des redevances concessionnaires et les modalités de remplacement d’un concessionnaire défaillant (durée, pénalités…). Jahanguiri précise que «les hypothèses de fin anticipée des concessions sont la déchéance et la force majeure.
Les formes d’indemnisation liées à ces différents scenarii font actuellement l’objet de négociations avec les candidats». D’ailleurs, les compagnies en lice vers la dernière ligne droite sont de taille. Il s’agit de CMA-CGM, MSC et Maersk Line pour le premier terminal et de APM Terminals, PSA de Singapour et de Marsa Maroc pour le terminal 2.
Quant au volet financier, François Favret, représentant le conseiller financier Natixis, a précisé lors de sa présentation qu’il s’agit d’un financement d’infrastructure classique avant d’évoquer les mesures-clés retenues pour assurer la bancabilité du projet: contrat de construction à prix fixe et clés en main, risque marché non assumé par les prêteurs de la société de Projet, l’exploitation et la maintenance seront entre les mains de l’autorité portuaire…
Avril 2008: Remise des offres préliminaires
Avril-juin 2008: Sélection des concessionnaires
Mai 2008: Lancement de la consultation des banques et investisseurs
Juin 2008: Sélection du constructeur
Juillet 2008: Réponses des investisseurs
Août 2008: Réponse des banques
Octobre 2008: Closing final
Source : L'Economiste
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