Les nouvelles négociations sociales triennales ont commencé et on ne sait pas encore quand est-ce qu’elles finiront.
Les nouvelles négociations sociales triennales ont commencé et on ne sait pas encore quand est-ce qu’elles finiront.
Très peu de choses filtrent de ces rounds où ils n’y a parfois que les gesticulations du syndicat ouvrier qui apparaissent à la surface de son hebdomadaire d’information Achaab.
Ce sont pourtant des négociations qui vont déterminer les niveaux d’augmentation des salaires, le niveau de la croissance de la consommation et le niveau de l'évolution de l’un des derniers carrés de la concurrences pour l’économie et l’entreprise tunisiennes, pour les trois prochaines années que sont ces salaires.
Une chose est certaine, les deux partenaires sociaux ont à ce propos, des stratégies différentes.
Le patronat «se protège » par le silence !
Dans toutes les négociations et durant tous ses anciens rounds, la seule stratégie du patronat, l’Utica, a été le silence.
Jamais et à aucun moment, le patronat tunisien n’a fait déclaration à propos de la marche de cette négociation ou fait montre de ses moyens de négociation.
L’Utica y participe généralement à deux niveaux, celui d’abord de certains membres du bureau exécutif et celui ensuite de certains hauts cadres de l’Utica. Font-ils des études ou des scénarios ? Nul n’en sait rien et nul ne semble en avoir cure. Si elle le fait, elle ne le dit en tous cas pas et préfère se murer dans le silence.
En face, le syndicat ouvrier a toujours monté au créneau et aurait toujours préparé «ses dossiers». Cette année, l’Union générale des travailleurs tunisiens, avait sentit venir le «danger» de réticences patronales, du côté des hausses des produits pétroliers et des matières premiers.
Le secrétaire général de l’unique syndicat ouvrier de Tunisie, monte ainsi au créneau et colmate cette brèche à haut niveau, en fermant lui-même la porte devant tout lien avec cette hausse et les négociations salariales.
Deuxième facette de la politique de négociation salariale, celle de confronter les patrons avec leurs déclarations sur l’état de l’économie tunisienne.
Le syndicat utilise les bonnes déclarations officielles !
Des négociateurs et des sources de presse proches de la centrale syndicale, l’ont confirmé. Les négociateurs du syndicat sortent, à chaque fois que le patronat essaye de mettre en exergue la conjoncture nationale difficile, les coupures de presse et les déclarations officielles des membres du gouvernement, pour les leur opposer et affirmer le contraire de ce que les patrons voudraient prendre pour prétexte à une augmentation salariale qui serait pareille à celles des autres années.
La presse officielle tunisienne regorge en effet de discours et de déclarations officielles, mettant en exergue les réalisations de l’économie tunisienne, sa croissance continue, son inflation en baisse, l’augmentation de ses exportations, sa résistance aux chocs externes, la bonne santé de son système bancaire etc.
D’officielles déclarations, irréfutables et inopposables par un patronat «complice» d’une administration qui utilise ces ratios pour bien s’endetter et pour bien vendre un pays qui a besoin d’IDE et de bien et plus exporter, pour pérenniser ces acquis !
Selon ces sources de presse, l’Ugtt, voudrait au terme de cette nouvelle séance de négociations sociales, arriver à décrocher une augmentation salariale de …6 %, opposant à cette demande le taux de croissance de 6 % réalisé et le droit à la répartition des richesses et le taux d’inflation de plus de 3 % qui doit être couvert par une croissance de la consommation que les propres patrons revendiquent pour prospérer plus ! Y arrivera-t-elle ?
Source : AfricanManager
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