Le gouvernement marocain envisage une rapide extension des centres de formation professionnelle, des agences d'emploi et des partenariats de formation avec les profes...
Le gouvernement marocain envisage une rapide extension des centres de formation professionnelle, des agences d'emploi et des partenariats de formation avec les professionnels.
Ce plan vise à répondre d'une part à l'augmentation du nombre de personnes ne correspondant aux besoins du marché et d'autre part, au problème du chômage dans le pays.
Le gouvernement marocain a lancé un plan ambitieux de réduction du chômage par l'extension des ressources de formation professionnelle.
Sa nouvelle stratégie de formation professionnelle vise à fournir au marché du travail près de 750 000 diplômés au cours des quatre prochaines années, issus de divers instituts de formation publics et privés, contre seulement 500 000 sur la période 2003-2007. Les responsables s'attendent à ce que le nombre de diplômés issus de ces centres augmente de 50 pour cent entre 2008 et 2012.
Pour répondre à ces objectifs, différentes mesures seront lancées en 2008. Le gouvernement cherche à promouvoir la formation professionnelle en renforçant les partenariats avec les Chambres de commerce, les associations professionnelles et les entreprises.
Pour promouvoir la formation sur le lieu de travail, le Maroc souhaite par ailleurs mettre en place des programmes de formation professionnelle sectoriels sur une base contractuelle avec les professionnels.
Près de dix millions de dirhams seront alloués au financement d'études sur la meilleure stratégie pour atteindre ces objectifs.
Sous la conduite d'un comité de pilotage, ces études permettront de déterminer les besoins réels du marché du travail et de se concentrer sur le renforcement d'une nouvelle dynamique dans le secteur de la formation.
Les résultats de ces études permettront de mettre en place un plan d'action d'urgence d'ici le début de la prochaine année scolaire pour mettre en place les réformes nécessaires.
Le Ministre de l'Emploi et de la Formation Professionnelle Jamal Aghhmani a souligné que le monde du travail et le secteur de la formation professionnelle devaient partager une stratégie commune.
Un tel plan de coopération permettra de déterminer les besoins de l'économie nationale en termes de compétences et de formation, et permettra aux entreprises de mieux anticiper leurs futurs besoins de main d'oeuvre.
Cette stratégie est également une réponse au nombre croissant de travailleurs qui ne répondent pas aux besoins du marché et au problème du chômage dans le pays.
Jamila Radi, enseignante dans un institut de formation professionnelle, explique que ce n'est pas le travail qui manque, mais plutôt les travailleurs capables de s'en charger.
Elle souligne que bien que le secteur de l'aéronautique soit "prometteur", la pénurie de main d'oeuvre se fait ressentir dans d'autres domaines.
"Nous avons besoin de former près de soixante-dix mille diplômés dans le secteur du tourisme, soixante-quinze mille dans le textile, soixante mille dans les technologies de l'information et de la communication [et] soixante mille dans l'agriculture", explique Mme Radi, ajoutant que les jeunes qui souhaitent apprendre un métier ont besoin d'un système d'orientation professionnelle efficace.
La formation professionnelle est de plus en plus prisée. Ces dernières années, quatre mille diplômés se sont inscrits dans des cours de formation professionnelle. Parmi eux, 41 pour cent ont été diplômés avec mention et 80 pour cent ont obtenu leur diplôme en fin de programme.
Pour répondre aux besoins de formation, le gouvernement envisage de créer cinquante nouveaux centres et d'augmenter la capacité de dix centres supplémentaires à l'horizon 2010.
Toutefois, nombre de diplômés de ces instituts ont du mal à trouver un emploi une fois leur diplôme en poche. Pour les y aider, il est prévu de mettre sur pied vingt nouvelles agences nationales de promotion du travail et des compétences (ANAPEC), pour atteindre un total de soixante-dix agences en 2008.
Quatre autres agences aideront les diplômés qui choisiront de partir travailler à l'étranger.
Source : Magharébia
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