La troisième session du Conseil d'association algéro-européen, prévue au début du mois de mars, est très attendue, puisque l'Algérie a prévu d'introduire des amende...
La troisième session du Conseil
d'association algéro-européen, prévue au
début du mois de mars, est très attendue, puisque
l'Algérie a prévu d'introduire des amendements
concernant certaines dispositions de l'accord avant 2010, et la partie
européenne s'est engagée, notamment, après la
visite du M. Mandelson, à accepter la demande de
l'Algérie concernant la révision d'un nombre d'articles
et d'aspects liés aux droits et devoirs.
Lors d'un point de
presse tenu le 4 février dernier à l'occasion d'une
visite de travail de deux jours, le représentant de l'Union
européenne (UE), tout en louant les étapes franchies, a
incité les autorités algériennes à "aller
plus profondément et plus vite dans les réformes".
Il
s’agit principalement des questions relatives aux politiques
commerciales. L’UE veut réviser l’accord
d’association entré en vigueur en septembre 2005 avant
l’échéance officielle de cinq ans. En effet, M.
Mandelson a exprimé son insatisfaction quant à
l’application actuelle de l’accord.
«Je ne crois pas
qu’à l’heure actuelle, cet accord fonctionne
suffisamment bien», a-t-il jugé. Pour
l’émissaire européen, «il faudra se revoir
pour renouveler l’accord de partenariat avant 2010 pour
approfondir les conditions commerciales».
Il s’agit,
poursuit le même responsable, de voir comment
l’Algérie peut tirer plus d’opportunités et
d’avantages de cet accord.
Il est à rappeler, dans ce
cadre, que M. Mourad Medelci, ministre des Affaires
étrangères, a déclaré que le partenariat
entre l’Algérie et l’Union européenne,
entré en vigueur en septembre 2005 dans le cadre de
l’accord d’association, est “encore dans la phase de
construction”.
Dans le même cadre, il a ajouté que
tous les espoirs suscités par cet accord “n’ont pas
encore été réalisés” car, selon le
chef de la diplomatie algérienne, le processus, qui entame sa
troisième année, “est en phase de
construction”.
D’autant que les entreprises
algériennes de production n’ont pas
bénéficié du démantèlement des
tarifs douaniers sur les intrants.
Il est à noter que le
volume total d’aides octroyées par l’UE à
l’Algérie depuis 1995 jusqu’à 2007 est de
511,25 millions d’euros, ce qui est “très
faible”.
Il a averti que le démantèlement
total des tarifs douaniers à l’horizon 2017, comme le
stipule l’accord d’association, menace les entreprises
nationales qui ne pourront pas soutenir la concurrence avec les
sociétés européennes.
Il y a lieu de
souligner que l’accord d’association, signé le
22 avril 2002 à Valence, en Espagne, prévoit
l’ouverture entre l’Algérie et l’UE
d’une zone de libre échange en 2017, où plus de 2
300 produits de l’UE seront exemptés des droits de douane,
dont 2 076 produits industriels considérés comme des
matières premières pour la production algérienne,
et 252 produits agricoles, bruts ou transformés, ainsi que les
produits de la pêche, bénéficiant de
“concessions” tarifaires spécifiques entre
l’Algérie et l’UE.
Source : Le Maghreb
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