Le ministre de l’Economie et des finances Karim Djoudi est attendu le jeudi 6 mars à Paris pour une visite durant laquelle il va notamment rencontrer des respons...
Le ministre de l’Economie et des finances Karim Djoudi est attendu le jeudi 6 mars à Paris pour une visite durant laquelle il va notamment rencontrer des responsables patronaux français.
But : évoquer le dossier des réformes économiques en Algérie et faire le point sur le secteur bancaire. Ce dernier intéresse particulièrement les Français.
Quatre banques sur les six qui avaient
déposé des offres de reprise du Crédit populaire
d’Algérie (CPA) étaient en effet
françaises : BNP Paribas, Société
Générale, Crédit Agricole et Banques Populaires.
Récemment,
Karim Djoudi avait annoncé une reprise du processus de
privatisation de la banque publique avant fin avril. Mais il est peu
probable que cette échéance soit respectée.
La banque Rothschild qui conseille l’Etat algérien dans ce dossier n’est pas favorable à la relance du processus dans les conditions actuelles marquées par une crise financière internationale.
Autre soucis : le gouvernement algérien se trouve dans une impasse en matière de procédure de relance de l’appel d’offres.
Aucune
solution n’a en effet été retenue: faut-il
refaire un appel d’offres, avec de nouvelles conditions et
permettre à d’autres banques de se porter
candidates ? Le gouvernement doit-il reprendre le processus avec
les banques retenues dans la première liste ? Va-t-il
céder les 51% du capital initialement prévus ?
Autant
de questions auxquelles le ministère des Finances n’a en
réalité toujours pas trouvé une réponse.
« Le gouvernement algérien, soumis à des
fortes pressions, veut aller vite dans la reprise de ce dossier.
Mais,
en réalité, les choses ne dépendent plus de lui
mais des acheteurs. Or, ces derniers ne semblent pas dans une situation
qui leur permettrait de faire des acquisitions importantes en
Algérie dans les prochains mois », explique à
« toutsurlalgerie.com » une source bancaire
à Paris.
Résultat :
selon des sources concordantes, le gouvernement algérien
pourrait choisir d’accélérer le processus de mise
en vente de la BDL.
Une telle décision présenterait en effet de nombreux avantages. La BDL est une banque de taille modeste comparée au CPA. Elle pourrait donc trouver preneur plus facilement dans un contexte financier mondial difficile.
La mise en vente de la BDL serait faite dans le cadre d’un nouveau processus qui permettrait au gouvernement de profiter des nombreuses erreurs commises dans le dossier du CPA. Enfin, une telle initiative ferait oublier les errements du gouvernement dans l’affaire du CPA.
Le 6 mars prochain à Paris, Karim Djoudi va tenter de sonder les intentions des banques françaises sur le sujet…
Source : Tout sur l'Algérie
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