La Banque d’Algérie, dans son dernier bulletin de conjoncture, donne les grandes tendances monétaires et financières arrêtées au premier sem...
La Banque d’Algérie, dans son dernier bulletin de conjoncture, donne les grandes tendances monétaires et financières arrêtées au premier semestre 2007.
Selon les rédacteurs du rapport, l’évolution macro financière de l’Algérie pour les années 2005-2006, s’est caractérisée par une position qualifiée de solide.
Cette solidité est attribuée, pour partie, à une croissance forte (5 % de moyenne annuelle) et à une bonne maîtrise de l’inflation (1,6 % en 2005, 2,5 % en 2006).
Une bonne accumulation des réserves de change et une viabilité à moyen terme de la balance des paiements ont permis d’assurer les conditions financières pour assurer la réduction de la dette extérieure.
Le premier semestre 2007 est jugé comme ayant permis le renforcement de la position financière extérieure du pays, à travers le remboursement de la dette extérieure et de l’augmentation, jugée appréciable, des réserves de change.
Le premier semestre 2007 se caractérise par une forte augmentation des importations des services (3,20 milliards de dollars contre 2,19 milliards de dollars pour la même période en 2006).
Le niveau des réserves officielles de change dépasse trois années d’importations des biens et services. La dette extérieure a poursuivi sa tendance baissière pour s’élever à 4,62 milliards de dollars à fin juin 2007 contre 5,06 milliards de dollars à fin décembre 2006.
Le service de la dette connaît, lui aussi, une baisse
importante au premier semestre 2007, représentant seulement 14 %
de son niveau du premier semestre 2006.
La
vulnérabilité de l’économie nationale aux
chocs extérieurs est jugée comme évacuée
par les rédacteurs de la note de conjoncture.
Les turbulences des marchés financiers internationaux et les fortes fluctuations des taux de change des principales devises sur les marchés internationaux, sont évoquées pour noter que Banque d’Algérie poursuit une politique de flottement dirigée pour assurer la stabilisation du taux de change effectif de la monnaie nationale.
Au cours du premier semestre de cette année, les cours nominaux du dinar se sont appréciés par rapport au dollar. La monnaie n’a pas connu de sous évaluation.
S’agissant des crédits, la Banque d’Algérie confirme la forte croissance des crédits au secteur privé déjà constaté.
Il y a une nette croissance pour les crédits à moyen et long terme. Cela indique une amélioration du financement bancaire de l’économie. La liquidité des banques a enregistré une augmentation soutenue qui se reflète par l’augmentation de leurs moyens d’action.
La Banque d’Algérie veille pour sa part à une allocation, non inflationniste, des ressources. Les banques sont interpellées pour la mise en place de meilleures pratiques en matière de gestion des risques de crédit et de contrôle interne, car le risque opérationnel reste élevé malgré la modernisation des systèmes de paiement en 2006.
Le premier semestre 2007 a par ailleurs été caractérisé par une tendance à la hausse de l’inflation. Cette situation serait due selon les conjoncturistes, à la forte dérive des prix en juin 2007, des produits alimentaires qui ont progressé de 3,6 % par rapport au mois précédent.
Cette hausse mensuelle est jugée comme la plus élevée jamais enregistrée depuis septembre 2006 (4,4 %).
L’impact sur le pouvoir d’achat est jugé considérable. Au cours de l’année 2007, la tendance de l’évolution des prix apparaît comme nettement haussière.
La hausse des cours mondiaux des produits agricoles importés (céréales, lait, produits dérivés) a contribué à cette tendance haussière de l’inflation qui caractérise l’année en cours.
Source : el Moudjahid
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