Le gouvernement a finalement décidé de prendre en charge la question des entreprises privées en difficultés financières. Un conseil interministériel consacré à cette question a eu lieu dimanche.
C’est ce qu’a révélé hier le ministre de la PME et de l’Artisanat, M. Mustapha Benbada, lors d’un point de presse tenu en marge de la rencontre d’affaires algéro-italienne.
Sans trop s’étaler, le ministre a annoncé que d’autres réunions se tiendront à cet effet pour régler définitivement cet épineux problème.
Un problème soulevé sous la pression des banques publiques dont les créances auprès des entreprises privées en difficultés financières en Algérie s’élèvent à 713 milliards de dinars, selon le chef de cabinet du ministère qui a insisté sur la nécessité de traiter ce dossier au même titre que les établissements financiers étatiques, lesquels sont nombreux, en effet, à avoir sollicité le gouvernement pour régler cette question.
Au total, ce sont 100 requêtes qui ont été déposées sur le bureau de Mustapha Benbada.
Les dossiers seront étudiés au cas par cas. Pour l’heure, rien n’est encore décidé pour prendre en charge cette problématique. Le ministère de la PME a proposé, dans ce cadre et dans un premier temps, le gel ou l’annulation des agios générés par les découverts bancaires des entreprises concernées.
Une commission mixte PME-Finances sera créée pour le suivi de cette affaire dont le traitement s’annonce d’ores et déjà lent à la lumière de sa lourdeur. Car cette question ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte à plusieurs années.
L’exemple de Tonic Emballage financé par la BADR est illustrant. Il est utile de rappeler que la question des dettes des entreprises privées auprès des banques publiques accumulées en conséquence directe de la conjoncture économique en Algérie, à commencer par la dévaluation du dinar, a été soulevée à maintes reprises par les opérateurs économiques.
Des rencontres ont d’ailleurs regroupé les organisations patronales et les représentants du gouvernement.
Source : Algérie-dz
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