Une autoroute de 1 700 km sera construite entre l’Égypte et la Tunisie, financée en priorité par des entreprises italiennes.
Une autoroute de 1 700 km sera construite entre l’Égypte et la Tunisie, financée en priorité par des entreprises italiennes.
Les questions de «détail» sont parfois les plus difficiles à résoudre. L’Italie et la Libye sont tout près de résoudre un contentieux colonial.
Une haute délégation libyenne était attendue cette semaine à Rome pour mettre la dernière main au «grand accord» et préparer une visite en Italie du colonel Mouammar Kadhafi.
Aux Affaires étrangères, on continue de la donner pour «imminente» en soulignant la complexité d’un règlement composé de trois dossiers épineux.
Le premier concerne la réparation des exactions commises par les forces italiennes durant leur occupation de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine. Ce serait la première fois qu’une ex-puissance coloniale reconnaîtrait le bien-fondé de telles réparations.
En 1998, l’Italie avait exprimé ses excuses pour les «souffrances» infligées au peuple libyen, dans un protocole signé par le chef de la diplomatie de l’époque, Lamberto Dini.
Les deux autres points portent sur la restitution des visas aux 20 000 Italiens expulsés en 1970 de Libye après la prise de pouvoir du colonel Kadhafi et sur la coopération économique.
«Un pas important a été effectué. Un accord de principe a été trouvé», s’était félicité Massimo D’Alema après son entretien avec le leader libyen.
Le colonel Kadhafi pourrait faire étape à Rome dans le cadre d’une tournée européenne qu’il entreprendra le mois prochain. Il sera le 9 décembre à Madrid après le sommet euro-africain de Lisbonne. Nicolas Sarkozy l’attend également à Paris.
Cela fait plus de quinze ans que le contentieux colonial pèse sur les relations politiques entre Rome et Tripoli. La Libye veut obtenir des compensations tangibles pour l’annexion de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine, le 4 novembre 1911, au lendemain d’une guerre éclair d’un mois.
L’occupation, à laquelle les Forces françaises libres ont mis fin en 1943, a été brutale : Bédouins déportés, terrains minés, chefs de tribus pendus, viols et saccages.
Source : le FigaroInternational
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