Des négociations en cours pour fournir l’usine de Melloussa, Objectif: S’assurer des contrats avant l’ouverture en 2010
Des négociations en cours pour fournir l’usine de Melloussa, Objectif: S’assurer des contrats avant l’ouverture en 2010
Si la future implantation de l’usine Renault-Nissan, dans la région de Melloussa, au sud-est de Tanger, conforte les investissements déjà réalisés dans la région, de l’autre côté de la Méditerranée on espère glaner une partie du gâteau.
En effet, les chiffres annoncés ont de quoi séduire : 6,5 milliards de DH d’investissement et un volume de production de 400.000 voitures par an, à partir de 2010 date d’ouverture du site.
Aussi, les opérateurs espagnols affichent franchement leurs ambitions. Le gouvernement autonome catalan, la Generalitat, a déjà entamé des négociations avec le groupe Renault-Nissan pour favoriser ses équipementiers, installés dans la banlieue de Barcelone.
Selon de nombreux observateurs, il s’agirait pour la Catalogne de compenser la perte de la commande du futur véhicule utilitaire de Nissan qui a été réservée à l’usine marocaine. En anticipant et en décrochant des contrats dès maintenant, les Catalans veulent assurer la cadence de leurs entreprises locales. L’objectif, également, est de renforcer leur position au Maroc.
Rappelons qu’en 2006, ces derniers ont lancé le projet de la zone industrielle de Jouamaa, dans la commune rurale du même nom, pour développer les capacités de productions des unités catalanes.
Situé à quelques kms du complexe de construction automobile, le site de 150 hectares est prêt à accueillir les entreprises qui voudront se délocaliser. Des extensions sont même possibles si les sous-traitants s’annoncent plus nombreux.
«L’internationalisation de l’industrie et de l’économie catalanes sont vitales», souligne Josep Huguet, ministre du Tourisme, du Commerce et de la Consommation de la Generalitat.
Ce processus de développement à l’international vient d’être concrétisé par la signature, récente, d’un protocole d’accord pour la mise en place d’une zone de développement industriel en Roumanie.
Et dans le nord du Maroc, les opérateurs catalans veulent profiter de la manne que va générer l’usine de Renault-Nissan à Tanger. Il s’agit de réduire les coûts en ayant recours à une main-d’œuvre qualifiée et bon marché.
D’ailleurs, les Catalans connaissent bien le marché de l’emploi marocain. En effet, depuis plusieurs années, un bureau de recrutement et d’immigration est installé à Casablanca.
Source : l'Economiste
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