Les finances publiques se sont nettement améliorées depuis le début de l’année comparées à l’année précédente.
Les finances publiques se sont nettement améliorées depuis le début de l’année comparées à l’année précédente.
Selon un communiqué du ministère des Finances publié hier, sur les dix premiers mois de l’année, le déficit public a baissé de 10,06 % par rapport à la même période de 2006, pour s’élever à 3 131,7 milliards de livres.
Fin octobre, le déficit représentait 29,82 % du total des dépenses, contre 36,33 % un an plus tôt.
Par rapport au PIB (estimé à 34 371 milliards de livres en 2006 et 36 029 milliards en 2007), la part du déficit est passée de 10,1 % en octobre 2006, à 8,6 % le mois passé, affirme le communiqué.
Globalement, depuis le début de l’année, les revenus de l’État (du budget et du Trésor), dopés par les recettes fiscales et non fiscales, augmentent à un rythme plus soutenu que les dépenses publiques, malgré les transferts à l’EDL et le service de la dette.
En effet, le total des recettes publiques a haussé de 20,78 % par rapport à la même période de l’année dernière, contre une croissance du total des dépenses (budget et Trésor) de 9,57 %. Fin octobre, les recettes totales se sont élevées à 7 371,6 milliards de livres, soit 20,4 % du PIB, et les dépenses ont totalisé 10 503,4 milliards.
Dans le détail, les opérations du budget se sont soldées par un déficit de 1 649 milliards de livres fin octobre, à 19,49 % des dépenses, en baisse de 11 % par rapport à la même période de l’année dernière.
Cette amélioration s’explique également par une croissance des recettes budgétaires supérieure à celles des dépenses.
Les revenus du budget ont ainsi augmenté de 18,87 % sur un an, grâce à la hausse des recettes fiscales de 14,55 % sur un an (portées par une croissance annuelle des taxes douanières et de la TVA de 26,93 % et 24,71 % respectivement), ainsi qu’à la hausse des recettes non fiscales de 30,25 %.
Parallèlement, les dépenses budgétaires ont augmenté de 11,55 %. Si les dépenses courantes ont été relativement maîtrisées (en hausse de 9,37 % sur un an), ce n’est pas le cas du service de la dette qui a augmenté de 13,9 % sur un an, principalement à cause d’une hausse du service de la dette interne de 18,12 %, contre 9,61 % pour la dette externe.
Hors service de la dette, l’excédent primaire s’est élevé à 1 010,2 milliards de livres, en hausse de 557,2 % sur un an. Cet excédent représente 9,62 % du total des dépenses et 2,8 % du PIB, contre 1,6 % et 0,4 % respectivement en 2006.
D’autre part, les opérations du Trésor se sont soldées fin octobre par un déficit de 1 482,6 milliards de livres, soit 72,57 % des dépenses, contre 81,34 % des dépenses un an plus tôt. Par rapport aux dix premiers mois de 2006, le déficit des opérations du Trésor a reculé de 8,9 %, grâce à une hausse des encaissements de plus de 50 % depuis octobre 2006.
Parallèlement, les décaissements du Trésor ont augmenté de seulement 2 %, malgré la hausse des transferts à l’EDL d’environ 20 %. À elle seule, l’Électricité du Liban a englouti 1 257 milliards de livres sur les dix premiers mois de l’année, soit près de 12 % du total des dépenses publiques (budget et Trésor).
Source : l'Orient-le Jour
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