Lors de la première séance des discussions qu'il a eues avec la Commission européenne (CE) vendredi à Bruxelles, le ministre des Affaires étrangères, M. Medelci, a confirmé que l'Algérie "était prête à concl...
Lors de la première séance
des discussions qu'il a eues avec la Commission européenne (CE)
vendredi à Bruxelles, le ministre des Affaires
étrangères, M. Medelci, a confirmé que
l'Algérie "était prête à conclure" un accord
de partenariat stratégique avec l'UE en matière
d'énergie.
Selon une source proche de l'Exécutif
européen, citée par l'APS, une mission de la
Commission européenne (CE) est attendue en Algérie dans
les prochaines semaines pour rencontrer les responsables du
ministère de l'Energie et des Mines et de celui Affaires
étrangères et discuter des questions pendantes
liées au mémorandum de coopération
énergétique.
Alors qu'il n'était pas couvert
à l'origine par l'accord d'association, le domaine de
l'énergie est devenu un des principaux volets de la
coopération institutionnelle établie entre
l'Algérie et l'Union européenne dans le cadre de l'accord
d'association qui lie les deux parties. A la faveur de la
première session du Conseil d'association Algérie-Union
européenne (UE), tenue en mai 2006, le secteur de
l'énergie fait l'objet d'un dialogue de haut niveau.
Il
était même question de la conclusion d'un accord pour
définir les objectifs, les attentes et les modalités de
la mise en œuvre d'un "partenariat énergétique
stratégique" entre l'UE et l'Algérie. Cependant, les
négociations sur le mémorandum de coopération
énergétique n'ont pas encore abouti. Tout en rassurant
l'Union européenne sur le respect des engagements pris en
matière d'approvisionnement énergétique,
l'Algérie a demandé un traitement d'égalité
pour les entreprises algériennes par rapport aux entreprises
européennes.
L'Algérie est "prête" à signer
avec les 27 un tel protocole d'accord mais à la seule condition
que les Européens accordent aux entreprises algériennes
les mêmes "avantages" qu'aux entreprises européennes.
Les
enseignements tirés des conflits énergétiques avec
l'Espagne et la perspectives de la mise en place d'une nouvelle
réglementations européenne limitant l'accès des
entreprises hors UE au marché européenne, sont autant
d'éléments à prendre en compte lors des
négociations autour de ce partenariat stratégique.
L'Algérie
se doit de négocier une position confortable dans le
marché européen. Le traitement de faveur doit être
partagé entre les deux parties pour le maintien de bonnes
relations énergétiques. Pour rappel, suite au
renchérissement durable des cours des hydrocarbures et de la
tension avec la Russie qui a mis au jour sa dépendance
énergétique, l'UE a envisagé de se tourner vers
d'autres fournisseurs. Aussi, quoi de plus normal que ce soit
l'Algérie qui reçoive les faveurs de l'Europe.
Les
prévisions de l'UE estiment à 36% la part de consommation
du gaz algérien à l'orée de 2015 - 2020. C'est un
gage de confiance important de l'Europe vis-à-vis de
l'Algérie.
Car même avec une garantie des autres
fournisseurs comme la Russie, ou certains pays d'Asie mineure, le gaz
algérien sera toujours nécessaire pour l'UE, tant par
l'avantage de ses coûts que sa disponibilité. Par
ailleurs, des infrastructures gazières relient
déjà les zones de production
sud-méditerranéennes aux centres de consommation
européens en transitant par des pays
méditerranéens.
Le gazoduc Maghreb-Europe partant de
l'Algérie, traversant le Maroc et desservant l'Espagne et le
Portugal, et le gazoduc partant de l'Algérie, passant par la
Tunisie et desservant l'Italie, connaissent des expansions de
capacité.
D'autre part, et compte tenu du niveau de ses
réserves gazières et des perspectives de leur
évolution, l'Algérie s'est fixée comme objectif
d'exporter 85 Gm3 de gaz à l'horizon 2010. Les infrastructures
actuelles seront renforcées par deux projets : Medgaz et Galsi.
Le Medgaz reliera, au début 2009, l'Algérie directement
à l'Espagne par voie sous-marine et permettra de livrer du gaz
aux autres pays européens. Le projet de gazoduc Galsi reliera
l'Algérie au nord de l'Italie via la Sardaigne.
Notons que
les câbles électriques qui compléteront ces
gazoducs pour l'exportation d'électricité seront
interconnectés au réseau européen. De plus, un
projet de gazoduc transafricain, qui s'inscrit dans la Nouvelle
initiative pour le développement durable en Afrique (NEPAD),
reliera Abuja (Nigeria) à la côte
méditerranéenne et contribuera à
l'approvisionnement gazier de l'Europe.
Source : Le Maghreb
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