Le Maroc importerait cette année 3,3 millions de tonnes de blé tendre.
Le Maroc importerait cette année 3,3 millions de tonnes de blé tendre
Le
malheur des uns fait le bonheur des autres. La sécheresse qui a
particulièrement sévi au Maroc au cours de la campagne
précédente, est une aubaine pour les fournisseurs du pays
en céréales, notamment en blé, dont la France.
Et pour cause, le Maroc, dont la récolte
céréalière est de l'ordre 2 millions de tonnes,
devra importer cette année 3,3 millions de tonnes de blé
tendre pour satisfaire
ses besoins.
Pays exportateur de céréales, l'Hexagone vise pas moins de 50% de part de ce marché. C'est ce qu'ont dévoilé hier à Casablanca, lors d'un séminaire, les responsables de France Export Céréales, qui est une association à but non lucratif constituée et financée par les producteurs français, dans le but de promouvoir l'utilisation des céréales françaises sur les marchés internationaux.
Ce séminaire, appelé «Rencontres 2007 franco-marocaines des céréales», en est à sa neuvième édition, puisqu'il se tient chaque année, après la récolte, depuis la création de cette association et l'ouverture de sa représentation au Maroc en 1997.
Ce rendez-vous mobilise des représentants des corporations professionnelles de la céréaliculture et des sociétés exportatrices.
Objectif : préserver les parts de marché acquises et même les améliorer. La France, premier partenaire du Maroc, compte ainsi rester le premier fournisseur du Maroc en blé tendre.
Il est à noter
à ce sujet que la France assure une présence permanente
sur le marché marocain du blé, même après
des récoltes locales record. En effet, les exportateurs
français, qui écoulent en moyenne 800.000 tonnes de
blé par an sur le marché marocain, ont fourni au Maroc
396.000 tonnes cette denrée, après la récolte
record de 2006.
Toutefois, les 50% de part de marché
avancés par l'association des exportateurs français de
céréales restent un objectif qui n'est pas gagné
d'avance.
L'offre française accuse un certain retard en terme de compétitivité, par rapport à ses concurrents, notamment les Etats-Unis et la Russie. Cet objectif, à peine affiché, dépend donc, selon les responsables de France Export Céréales, du repositionnement de l'offre française dans le marché, face aux concurrents et du positionnement des clients de la France.
D'ailleurs, cette vive concurrence empêchera la France et l'Union européenne en général, fait-on savoir, d'atteindre leurs objectifs en terme d'exportation cette année.
Mais, par dessus toutes ces considérations, les habitudes de certains importateurs marocains à s'approvisionner en France sont parfois déterminantes. Autre facteur non moins important, le transport peut influencer ce choix, avec, explique-t-on, la volatilité du fret maritime.
Par ailleurs, il est à souligner que la récolte française a été moins bonne cette année, par rapport à la campagne précédente.
Alors qu'on tablait sur une production de 35 à 36 millions de tonnes, jusqu'en juin dernier, les pluies tardives survenues en juillet ont ramené les prévisions presque définitives à 31,5 millions de tonnes seulement, contre 37 MT une année auparavant.
La part destinée à l'export est estimée à 4,7 millions de tonnes.
Source : Le Matin
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