Le "Information and Communication Technology Opportunity
Index" 2007 a classé le Liban 62e sur 183 pays dans le monde, et 6e sur
19 pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA).
L’indice, élaboré par l’Union
internationale des télécommunications et cité par le Lebanon This Week
de la Byblos Bank, est un outil pour quantifier et suivre l’évolution
de la fracture numérique. Ce terme, emprunté de l’anglais (digital
devide), est utilisé pour décrire les disparités au niveau de l’accès
aux technologies de l’information et de la communication (TIC), et de
l’usage qui en est fait. Le clivage technologique est ainsi mesuré par
la différence relative des potentiels des TIC dans différentes
économies et leurs évolutions à travers le temps.
L’indice global est composé de quatre sous-indices mesurant le niveau
des réseaux des TIC, de l’éducation et des compétences, de la
consommation et de l’intensité de l’usage des TIC. Ils couvrent donc le
taux de pénétration des ordinateurs, de l’Internet, de la télévision,
de la téléphonie fixe et mobile par pays, ainsi que le trafic
téléphonique international par tête, le taux d’alphabétisation des
adultes et le taux de scolarisation.
Le rapport classe ensuite les pays en quatre catégories allant de
potentiel « très élevé » à « faible ». Le potentiel du Liban a été
considéré « moyen », 5e sur 63 pays de cette catégorie.
Le Liban a obtenu un score de 139,15
points, au-dessus de la moyenne mondiale de 125,82 points, et bien
au-dessus des moyennes régionale et arabe (respectivement 117,2 et
108,2 points).
Dans le classement mondial, le Liban arrive devant la Russie et le Brésil, et derrière l’Argentine et les Seychelles.
Au niveau régional, le Liban arrive loin derrière Israël (seul pays de
la région à potentiel « très élevé »), le Qatar, les Émirats, Bahreïn
et le Koweït (tous les quatre ayant un potentiel «élevé »). Il arrive
toutefois devant tous les autres pays de la région à potentiel moyen
(l’Arabie saoudite, la Jordanie, Oman, la Tunisie…). Seuls trois pays
de la région sont à potentiel « faible » : la Libye, le Soudan et le
Yémen.
C’est
surtout au niveau de la croissance que le Liban est à la traîne. En
termes de moyenne de croissance annuelle des TIC entre 2001 et 2005, le
Liban a été classé 88e mondial, devant la Colombie et Singapour, et 10e
dans la région.
Le
taux de croissance mesure les progrès réalisés dans le domaine et leur
rapidité. Ce taux a été de 49,6 % au Liban, sous la moyenne mondiale et
de celle de la région MENA (respectivement 57,2 % et 59,6 %), et même
sous la moyenne arabe de 59 %.
Concernant les sous-indices, par rapport aux 19 pays MENA, le Liban a
enregistré la meilleure performance au niveau de l’éducation et des
compétences (4e dans la région), et de l’intensité de l’usage des TIC
(5e). En revanche, il a été classé 7e au niveau des réseaux et de la
consommation.
Source : L'Orient-Le Jour
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