Comment expliquez-vous l'évolution connue par le marché égyptien de l'immobilier depuis quelques années ?
Hicham Talaat Moustapha : Il y a deux ou trois ans, ce marché était
complètement stagnant et se limitait à une catégorie définie de la
population.
Actuellement, on relève une amélioration du climat de
l'investissement et des indices économiques favorables depuis
l'arrivée du gouvernement Nazif.
Dès lors, ce fut un boom au niveau des cours des actions immobilières cotées en Bourse.
Ce qui s'est reflété sur la performance de ces sociétés.
A mon avis, le marché égyptien est très important en matière de terrains et peut assimiler des demandes en surplus, soutenues d'ailleurs par l'achat en masse des Arabes du Golfe.
Leurs marchés intérieurs sont trop étroits et saturés et ne présentent pas de grand choix. Je prévois que le marché égyptien sera le centre urbain de la région, notamment après les investissements dans des régions comme Hurghada, Marsa Alam et la Côte-Nord.
Par contre, les autres pays de la région ne présentent pas les mêmes bouquets d'offres.
Que pensez-vous de l'entrée en masse de nouvelles sociétés
étrangères en Egypte ?
- Cela intensifiera la concurrence et rendra le climat plus
transparent au niveau des produits lancés ou du service offert.
Dorénavant, les sociétés égyptiennes seront obligées de se développer
en ce qui concerne l'architecture et le design intérieur afin de
pouvoir s'assurer une place dans ces nombreux projets.
- Peut-on encourager la contribution du secteur de l'immobilier à
l'ensemble de l'économie ?
- La contribution de ce secteur est très minime et son taux de
croissance ne dépasse pas les 0,5 %. Il faut préparer le marché à
changer d'image et sensibiliser les gens à accepter le concept de
l'hypothèque.
Et bien sûr, le gouvernement doit renouveler les cadres
législatifs et les lois organisant le financement immobilier. Il doit
en plus encourager les institutions financières à financer l'activité
hypothécaire.
Les spécialistes estiment que le secteur immobilier doit
réaliser au moins 3 % de croissance par an comme au Maroc et en
Jordanie. Pour atteindre cet objectif, il faut libéraliser le marché
et l'ouvrir afin que les sociétés spécialisées et les étrangers
viennent y investir.
Source : Al-Ahram Hebdo
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