Malgré des chiffres positifs sur de nombreuses activités. Le Maroc doit encore fournir des efforts pour réduire ce déficit qui réalise un frein à une croissance perrine.
Passant de 56 milliards Dh à 70,152 milliards DH, le déficit commercial s'est aggravé de 25,3 % durant les sept premiers mois de cet exercice.
Durant les sept premiers mois de cette année, le déficit commercial s'est aggravé de 70,152 milliards DH contre 56 milliards Dh en 2006. Soit une chute de 25,3 %. Durant cette période, les importations ont porté sur une valeur de 138,912 milliards Dh contre 122,358 milliards Dh, soit une hausse de 13,5% par rapport à la même période de l'année précédente. S'agissant des exportations, elles ont connu un saut de 3,6 % avec 68,759 milliards Dh contre 66,35 milliards Dh de janvier à juillet 2006.
«Cela fait plus de 20 ans que le déficit commercial perdure. Aujourd'hui, il se creuse davantage, ce qui est inquiétant. Cela montre que l'économie marocaine manque de compétitivité», explique l'économiste Driss Benali.
En fait, les importations ont été tirées vers la hausse par les produits hors pétrole qui ont progressé de 16,1% pour s'établir à 125,154 milliards Dh.
Par contre, les approvisionnements en pétrole brut ont régressé de 5,4% avec 13,758 milliards Dh contre 14,546 milliards Dh au cours des sept premiers mois de 2006, selon les dernières statistiques de l'Office des changes.
Les produits alimentaires arrivent en tête sur la liste des importations.
Leur part a gagné deux points, passant ainsi de 7,2% à fin juillet 2006 à 9,2% cette année.
Le produit phare reste le blé, évidemment, avec un bond de 66 %, soit une hausse de 1,25 milliard Dh. «Sur la balance commerciale, il y a des produits qui ont du poids : les carburants et les céréales. Et leurs prix est toujours en hausse.
Ces dernières années, l'on remarque aussi un accès de plus intéressant aux facilités bancaires ce qui se traduit par une forte demande de consommateur de biens d'équipements importés», note M. Benali. Ainsi, et sur la même tendance haussière, les produits finis de consommation ont augmenté de 14,3% pour s'établir à 27,693 milliards Dh.
Et ce grâce à un accroissement des importations d'appareils récepteurs radio et télévision (dont GSM) de 27,2%, des voitures de tourisme avec 16,8%, de tissus de coton avec 9% ainsi que des médicaments avec 14,5%.
S'agissant des exportations, elles ont connu un saut de 3,6%.
«Cette hausse est due essentiellement aux exportations des phosphates et dérivés de 16,4%. Les ventes hors phosphates et dérivés ont enregistré une légère augmentation de 1,5%», selon l'Office des changes.
La part des phosphates et dérivés dans le total des exportations a atteint 16,2% contre 14,4% un an auparavant. Et pour la première fois, cet Office introduit dans ses statistiques les recettes des centres d'appels. Ces dernières ont porté sur un montant de 1,407 milliard Dh contre 1,028 milliard Dh de janvier à juillet 2006, soit une expansion de 36,9%.
Pour les recettes MRE, elles se sont chiffrées à 30,753 milliards Dh contre 26,641 milliards Dh de janvier à juillet 2006, soit une hausse de 15,4%. Par rapport à la moyenne des recettes de janvier à juillet des années 2002 à 2006, soit 21,765 milliards Dh, ces recettes ont progressé de 41,3% avec 8,988 milliards Dh.
Source : Yawatani
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