Consciente que ses ressources en pétrole et en gaz naturel ne sont pas inépuisables, l'Algérie ambitionne d'exploiter à une échelle
industrielle le généreux soleil qui inonde son territoire, pour ses
propres besoins en énergie mais aussi pour l'exportation vers
l'Europe.
La construction d'une première centrale hybride, utilisant le soleil et le gaz naturel pour produire 150 mégawatts, a commencé le mois dernier à Hassi R'mel, à 420 kilomètres au sud d'Alger.
Elle utilisera 180.000 mètres carrés de miroirs paraboliques géants, soit l'équivalent de 45 stades de football, pour générer 25 mégawatts.
Selon les experts, il s'agit de la première centrale à combiner turbines à gaz et à vapeur avec l'énergie solaire.
L'ouvrage devrait être prêt en 2010, et l'objectif sera ensuite
d'exporter 6.000 mégawatts d'énergie solaire en Europe d'ici 2020.
Soit un dixième de la consommation actuelle d'électricité de
l'Allemagne.
"Notre potentiel en énergie solaire thermique représente quatre fois
la consommation énergétique mondiale", affirme Tewfik Hasni, dirigeant de New Energy Algeria (NEAL), compagnie fondée par le gouvernement algérien en 2002, pour développer les énergies renouvelables.
Restent des obstacles financiers et technologiques majeurs. Les
partisans de l'énergie solaire estiment qu'il faudra dix ans pour
qu'elle devienne compétitive économiquement. Mais sur fond de
changement climatique et de déclin annoncé des énergies fossiles, des projets qui auraient jadis semblé relever de la science-fiction
apparaissent de plus en plus crédibles.
Deuxième pays d'Afrique par la taille, dont plus des quatre cinquièmes du territoire sont désertiques, l'Algérie reçoit assez de soleil pour couvrir 60 fois les besoins de l'Europe de l'Ouest, selon le ministère algérien de l'Energie.
"Le potentiel solaire de l'Algérie est énorme car le rayonnement
solaire est élevé et il y a beaucoup de terrain pour des centrales
solaires", résume Eduardo Zarza Moya, expert du CIEMAT, le Centre de recherche public espagnol sur l'énergie. "Le prix du terrain est bas et il y a également de la main d'oeuvre."
L'Algérie utilise déjà des panneaux solaires photovoltaïques pour
approvisionner en électricité 18 villages isolés du Sahara et des
installations similaires devraient alimenter 16 autres localités d'ici
2009.
Dans le cas de Hassi R'Mel, il s'agit de produire du courant à grande
échelle. Cette première centrale hybride, pour un total de quatre
prévues, utilisera le gaz naturel, abondant en Algérie, en complément du soleil pour maintenir la production la nuit et par temps nuageux.
Le complexe produira du courant pour la consommation intérieure et abritera un centre de recherche pour étudier les moyens de réduire les coûts de l'énergie solaire.
La firme espagnole Abener, qui a remporté un appel d'offres pour
construire avec NEAL ce site évalué à 425 millions de dollars (310
millions d'euros), en détiendra 66%.
Les centrales hybrides utiliseront la technologie dite de la
concentration de l'énergie solaire (CSP) dans laquelle les rayons du
soleil chauffent des fluides pour faire fonctionner une turbine
produisant de l'électricité.
Le système est considéré comme moins cher et avec une plus grande capacité de stockage pour la production à grande échelle que la technologie photovoltaïque, qui convertit directement la lumière du soleil en électricité.
L'Algérie espère construire trois autres centrales hybrides générant 400 mégawatts chacune d'ici 2015.
Les experts croient dans le solaire sur le long terme. Selon Franz
Trieb, de l'Agence spatiale allemande à Stuttgart, d'ici 2020 le coût
de la collecte de l'énergie solaire pourrait être équivalent à payer
le baril de pétrole seulement 15 dollars. "En 2020, nous aurons une
capacité considérable de CSP installés dans le monde et cela conduira à des réductions de coûts", dit-il. Les systèmes de distribution "augmenteront un peu le coût mais pas trop".
Selon l'Agence internationale de l'énergie, les énergies
renouvelables, à l'exception de l'hydroélectricité, représentent
seulement 2% de l'électricité mondiale. Mais si les énergies fossiles
devraient rester dominantes au moins jusqu'en 2030, les
investissements dans les renouvelables sont passées de 80 milliards de dollars (58 mds d'euros) en 2005 à 100 milliards (73 mds d'euros) en 2006 dans le monde, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement.
Source : La Tribune.fr
industrielle le généreux soleil qui inonde son territoire, pour ses
propres besoins en énergie mais aussi pour l'exportation vers
l'Europe.
La construction d'une première centrale hybride, utilisant le soleil et le gaz naturel pour produire 150 mégawatts, a commencé le mois dernier à Hassi R'mel, à 420 kilomètres au sud d'Alger.
Elle utilisera 180.000 mètres carrés de miroirs paraboliques géants, soit l'équivalent de 45 stades de football, pour générer 25 mégawatts.
Selon les experts, il s'agit de la première centrale à combiner turbines à gaz et à vapeur avec l'énergie solaire.
L'ouvrage devrait être prêt en 2010, et l'objectif sera ensuite
d'exporter 6.000 mégawatts d'énergie solaire en Europe d'ici 2020.
Soit un dixième de la consommation actuelle d'électricité de
l'Allemagne.
"Notre potentiel en énergie solaire thermique représente quatre fois
la consommation énergétique mondiale", affirme Tewfik Hasni, dirigeant de New Energy Algeria (NEAL), compagnie fondée par le gouvernement algérien en 2002, pour développer les énergies renouvelables.
Restent des obstacles financiers et technologiques majeurs. Les
partisans de l'énergie solaire estiment qu'il faudra dix ans pour
qu'elle devienne compétitive économiquement. Mais sur fond de
changement climatique et de déclin annoncé des énergies fossiles, des projets qui auraient jadis semblé relever de la science-fiction
apparaissent de plus en plus crédibles.
Deuxième pays d'Afrique par la taille, dont plus des quatre cinquièmes du territoire sont désertiques, l'Algérie reçoit assez de soleil pour couvrir 60 fois les besoins de l'Europe de l'Ouest, selon le ministère algérien de l'Energie.
"Le potentiel solaire de l'Algérie est énorme car le rayonnement
solaire est élevé et il y a beaucoup de terrain pour des centrales
solaires", résume Eduardo Zarza Moya, expert du CIEMAT, le Centre de recherche public espagnol sur l'énergie. "Le prix du terrain est bas et il y a également de la main d'oeuvre."
L'Algérie utilise déjà des panneaux solaires photovoltaïques pour
approvisionner en électricité 18 villages isolés du Sahara et des
installations similaires devraient alimenter 16 autres localités d'ici
2009.
Dans le cas de Hassi R'Mel, il s'agit de produire du courant à grande
échelle. Cette première centrale hybride, pour un total de quatre
prévues, utilisera le gaz naturel, abondant en Algérie, en complément du soleil pour maintenir la production la nuit et par temps nuageux.
Le complexe produira du courant pour la consommation intérieure et abritera un centre de recherche pour étudier les moyens de réduire les coûts de l'énergie solaire.
La firme espagnole Abener, qui a remporté un appel d'offres pour
construire avec NEAL ce site évalué à 425 millions de dollars (310
millions d'euros), en détiendra 66%.
Les centrales hybrides utiliseront la technologie dite de la
concentration de l'énergie solaire (CSP) dans laquelle les rayons du
soleil chauffent des fluides pour faire fonctionner une turbine
produisant de l'électricité.
Le système est considéré comme moins cher et avec une plus grande capacité de stockage pour la production à grande échelle que la technologie photovoltaïque, qui convertit directement la lumière du soleil en électricité.
L'Algérie espère construire trois autres centrales hybrides générant 400 mégawatts chacune d'ici 2015.
Les experts croient dans le solaire sur le long terme. Selon Franz
Trieb, de l'Agence spatiale allemande à Stuttgart, d'ici 2020 le coût
de la collecte de l'énergie solaire pourrait être équivalent à payer
le baril de pétrole seulement 15 dollars. "En 2020, nous aurons une
capacité considérable de CSP installés dans le monde et cela conduira à des réductions de coûts", dit-il. Les systèmes de distribution "augmenteront un peu le coût mais pas trop".
Selon l'Agence internationale de l'énergie, les énergies
renouvelables, à l'exception de l'hydroélectricité, représentent
seulement 2% de l'électricité mondiale. Mais si les énergies fossiles
devraient rester dominantes au moins jusqu'en 2030, les
investissements dans les renouvelables sont passées de 80 milliards de dollars (58 mds d'euros) en 2005 à 100 milliards (73 mds d'euros) en 2006 dans le monde, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement.
Source : La Tribune.fr
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