L'Algérie peine à trouver des entreprises pour réaliser ses projets.
Depuis le début de l'année, plusieurs appels d'offres internationaux
ont été déclarés infructueux faute de candidats.
Dans les chemins de fer, plusieurs grands projets n'arrivent pas à
trouver preneurs. Les exemples sont nombreux. L'appel d'offres pour la construction clé en main de la nouvelle ligne ferroviaire entre Tougourt et Hassi Messaoud sur 180 km a été déclaré infructueux faute de soumissionnaires. Le projet est pourtant estimé à plusieurs milliards de dollars.
Autre projet, la première consultation internationale pour
l'électrification de la rocade nord des chemins de fer a été annulée
par l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des
investissements ferroviaires (Anesrif).
Pour sa part, le ministère de l'environnement et de l'aménagement du territoire n'a pas réussi à trouver des bureaux d'études pour établir les plans nécessaires à l'élimination de la décharge géante de Oued Smar à l'est d'Alger.
Dans le bâtiment, un secteur en plein essor, depuis le début de
l'année, les cas d'appels d'offres infructueux sont nombreux.
Résultat : le programme de construction d'un million de logements
entre 2005-2009 est sérieusement compromis.
Le constat est amer : l'Algérie peine à trouver des sociétés pour
construire des logements, des routes, des barrages, des chemins de
d'offres algériens, ils le font souvent avec arrogance et s'arrangent
à éliminer la concurrence.
Dernier exemple illustrant cette situation : l'appel d'offres lancé
par Sonelgaz pour la réalisation de deux centrales électriques de 1200 mégawatts chacune. Curieusement, seul le groupe français Alstom s'est présenté avec une offre financière de près de 4 milliards de dollars.
L'équivalent du coût de quatre centrales électriques, selon les
estimations des spécialistes.
Dans les chemins de fer, la construction de la nouvelle ligneferroviaire entre Thenia et Bordj Bou Arrerdj sur 175 km d'un montant de 1.7 milliards d'euros,n'a attiré qu'un seul groupement étranger, le sino-turc CCECC et Ozgun.
Les explications à ces réticences des groupes étrangers sont
nombreuses. Dans le bâtiment, la principale raison reste le manque de rentabilité : les prix de construction imposés par l'Etat sont bas, de l'avis de tous les promoteurs immobiliers. Dans les grands travaux, mes groupes chinois cassent les prix. Du coup, ils barrent la route aux groupes européens, limitant la concurrence.
Les groupes français ne participent plus aux appels d'offres pour la
construction de logements, de routes etc.
Autre raison qui concerne tous les secteurs : la mauvaise image de
l'Algérie auprès des grands groupes étrangers. Elle donne en effet
l'image d'un pays où le travail n'est pas facile à cause des longues
procédures, de la bureaucratie et des clans.
d'offres internationaux comme la réalisation de trois LGV (ligne
ferroviaire à grande vitesse) et l'avantage donné aux groupes chinois dans les grands travaux sont loin de constituer des signaux positifs capables d'encourager les grands groupes étrangers.
Source : Tout sur l'Algérie
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