La
Libye a adopté un
plan de développement de son
secteur industriel
portant sur la période 2010/2013 pour un coût de 3,393 milliards de
dinars libyens (1,230 dinar libyen = 1 dollar US), a annoncé le
comité
populaire général libyen de l'Industrie, de l'Economie et du Commerce.
Ce plan, qui sera financé par les banques commerciales et le
secteur privé libyens avec la contribution d'investisseurs et
institutions financières étrangères installées dans le pays, englobe
2.191 projets qui créeront 25.167 emplois au profit des Libyens.
Elaboré
par les centres de recherches industrielles et économiques, en
collaboration avec des commissions composées de divers experts du
secteur industriel et des institutions d'investissements, ce plan vise
selon des sources du comité populaire général libyen de l'Industrie, de
l'Economie et du Commerce, cité par le journal libyen "Oyia", à opérer
un changement de nature à accélérer le développement économique du
pays, à travers la promotion du secteur industriel dans le
développement de l'économie nationale au même titre que les autres
secteurs.
Le document a indiqué que le plan prévoit la création
de 331 usines spécialisées en agroalimentaire en plus de 89 usines de
tissage et de textile comprenant la fabrication des vêtements de
prêt-à-porter et des chaussures, 23 usines de fabrication des matériaux
de construction et de bâtiments, 56 projets d'industrie chimique, 176
usines de production de bois ainsi que 484 autres usines dans divers
produits.
Le plan comprend aussi la relance de 13 usines de
fabrication de briques et l'octroi de prêts à 11 sociétés du secteur
privé pour la création de 11 usines de fabrication de briques répartis
sur l'ensemble des municipalités de la Libye.
Au niveau des
moulins, le document indique que la capacité actuelle des moulins
atteint 30.210 tonnes de blé par jour alors que l'objectif des moulins
en cours de création vise une capacité de 630.000 tonnes de farine par
an, tandis que pour le blé elle prévoit 840.000 tonnes par an.
Quant
aux usines de produits laitiers, la capacité de production a atteint
22.272 litres par jour alors que pour les usines de fabrication de jus
la capacité totale de production est de 512.500 litres par jour.
Le
plan d'industrialisation en Libye a identifié 11 zones
d'investissements situées dans la région se trouvant à partir de
l'Ouest de Syrte (centre de Libye) à jusqu'à Tobrouk à l'Est,
regorgeant des réserves de matière première naturelles de chaux,
principal produit entrant dans la fabrication de ciment et a indiqué
que 24 sociétés ont participé au premier round de sélection parmi
lesquels 12 sociétés ont été qualifiées pour participer au premier
appel d'offres public.
Il est prévu que les usines de ciment qui
seront crées porteront la production à 28,580 millions de tonnes de
ciment à l'horizon 2013 et créeront 10.000 emplois directs.
Le
plan propose aussi l'octroi sur trois ans de 68 millions de dinars à
l'Autorité libyenne des mines afin de mettre en valeur les sites où se
trouvent les réserves de matières premières, à travers leur protection
et afin d'honorer les compensations financières à consentir et de
conduire les études de faisabilités technique et économique.
Quelque
500 millions de dinars libyens ont également été réclamés au profit de
l'office de promotion des zones industrielles afin de parachever la
création de la zone industrielle "Al-Kareim" et l'élaboration des
études sur les zones industrielles que l'office libyen des
investissements envisage de créer, selon ce plan.
Le document a
plaidé également pour la promotion des infrastructures routières et de
communication comme les ports, aéroports et réseaux de chemin de fer
afin de mettre en exergue la position géographique de la Libye en tant
que pays trait d'union entre l'Afrique et l'Europe pour développer les
potentialités d'exportation à travers la domestication des usines et
industries dans la pays.
Le plan de promotion de l'industrie en
Libye prône le soutien au Fonds libyen d'appui aux industries locales,
à travers l'allocation d'une enveloppe financière de 500 millions de
dinars afin de permettre à cette institution de s'acquitter de sa
mission d'incitation, de soutien et de promotion des industries locales.
Source : Afrique en ligne
