Quel bilan en tirer ?

Tout d'abord, la part de l'électricité d'origine renouvelable dans la consommation intérieure brute d'électricité (Métropole uniquement) remonte à 13 % en 2007 (contre 12,2 % en 2006).

On observe que la production d'électricité d'origine renouvelable a progressé de + 6,7 % en 2007 pour atteindre 66,4 TWh contre 62,2 TWh en 2006.

Cet accroissement global provient pour moitié de la production hydraulique renouvelable et, pour l'autre moitié, de la production éolienne et des autres productions électriques d'origine thermique.

Parallelement, la part du bois-énergie diminue très légèrement, compensée par le biogaz et le solaire photovoltaïque.

L'année 2007 restera marquée par :
  • une remontée relative de la production hydraulique , qui conserve malgré tout des niveaux très faibles.
  • un bond de 85 % de la production d'électricité éolienne (4050 GWh contre 2189 GWh en 2006 pour la Métropole). En effet, en se balladant notamment dans l'ouest de la France, le visiteur découvre chaque mois de nouveaux parcs éoliens.
  • une accélération du solaire photovoltaïque relié au réseau après déjà trois années consécutives de croissance notable
  • une reprise de l'électricité issue de toutes les filières d'énergies renouvelables d'origine thermique après leur stabilisation en 2006, du fait de la mise en service de plusieurs nouvelles unités, notamment en biogaz et bois-énergie, ces dernières ayant bénéficié du premier appel d'offre biomasse.
Selon le rapport de l'observatoire de l'énergie, on note également:
  • une croissance plus modérée du solaire thermique : grâce aux mesures de soutien prises dans le cadre des programmes de l'ADEME et la mise en place du crédit d'impôt, près de 225 000 m2 de nouveaux capteurs solaires thermiques ont été installés, en moindre accroissement toutefois que l'année précédente, excepté pour le solaire thermique collectif et tertiaire.
  • une stagnation des productions thermiques issues de la géothermie, du biogaz et des déchets de récolte.
  • une très légère reprise de la production de chaleur en provenance des déchets urbains après la fin des travaux de normalisation des anciennes installations.
  • la poursuite d'un développement soutenu des pompes à chaleur, avec l'installation de près de 70 000 pompes à chaleur supplémentaires en 2007 (59 000 en 2006).
  • un doublement des quantités de biocarburants mises sur le marché tant dans la filière éthanol que dans la filière des biodiesels, suite à l'octroi d'agréments supplémentaires en 2007 (+ 920 000 t) et à la mise en service de nouvelles capacités de production.
  • un repli sensible à climat réel de l'utilisation de bois de chauffage dans le secteur résidentiel/tertiaire lié à un climat 2007 globalement nettement plus doux que le climat moyen sur la période 1976-2005, mais une quasi stabilisation à conditions climatiques moyennes.
Si l'on met en rapport ce bilan 2007 par filière avec un sondage d'opinion réalisé par le CREDOC en Juin 2007, où on observe que 17 % des Français envisagent de remplacer un système de chauffage existant au profit d'énergies renouvelables, on peut être confiant dans l'avenir des énergies renouvelables. Rappelons d'ailleurs que cette même enquête du CREDOC vient préciser que la majorité des Français (59 %) se déclare prêt à payer plus cher une électricité produite à partir d'énergies renouvelables.

Source : EnergieRenouvelable